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Pas le temps de niaiser (Mission de rang B- pv Kuragari/Ren)

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Odre de mission:

Pas de temps à perdre, l'heure est grave ! Je m'empare du sceau et quitte la salle sans plus attendre, m'éloignant de l'agitation fébrile du centre de la citadelle. Une équipe, il me faut une équipe... Plus facile à dire qu'à faire ! Dans la confusion ambiante, trouver un shinobi inoccupé est tout sauf simple. Néanmoins, grâce au sceau seigneurial, je réquisitionne deux serviteurs que j'envoie chercher un ou plusieurs compagnons. Ils ne discutent pas, ayant compris la gravité de la situation. Je soupire et ferme les yeux un instant, profitant des derniers instants de calme et réfléchissant à comment franchir le blocus. J'ai quelques idées, mais je devrai les adapter en fonction de mes coéquipiers, sans doute.

En parlant du loup, voilà le retour de mes envoyés. L'un est accompagné d'un chuunin de Suna, et l'autre est suivi d'un genin de Uzushio. Un groupe de 3... D'un côté, cela n'allait pas forcément nous aider pour franchir le blocus, mais d'un autre si l'on arrive à franchir ledit blocus, il nous sera plus simple de se faire discret. De plus, nous sommes tous issus d'un village caché différent, ça sera plus facile de trouver de l'aide. Je renvoie les serviteurs puis je m'approche de mes nouveaux équipiers, prenant un léger temps pour les observer. L'un est à peine plus petit que moi, l'air sur de lui et les bras dénudés. Style étrange, mais je ne suis pas bien placé pour juger quelqu'un sur ce point. L'autre, en opposition totale, frappe par son impassibilité et son long manteau noir... Drôles de types. Je prends la parole sans plus attendre :

"Bon, je suppose que la situation vous a été expliquée par mon envoyé... Je suis Akane Itachi, Konoha no chuunin, et faut croire que je mènerai cette mission. On a pas vraiment de temps à perdre, mais avant de partir il vaudrait mieux que l'on fasse le point sur nos capacités et notre arsenal pour réfléchir à comment franchir le blocus..."
Je fais une courte pause, avant de reprendre "Je sais qu'on est pas du même village, mais pour le coup on a pas le choix... Je vais commencer. Je maitrise le suiton et le genjutsu. J'ai diverses techniques pour repousser des ennemis, ce qui peut être utile pour passer en force, et une fois passés, je pourrai poser une illusion derrière nous pour semer nos poursuivants..." J'ajoute, pragmatique :" Néanmoins, il faut garder à l'esprit de ne pas trop consommer de chakra, vu que l'on doit aller vite... Pour ce qui est de l'arsenal, je n'ai pas grand chose, une dizaine de shurikens et 5 kunais, mais j'ai surtout un parchemin explosif qui pourra nous être utile pour passer le blocus... Je crois avoir fait le tour."

Ma tirade finie, je leur lance lance un regard, les incitant à s'expliquer de la même manière.
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Ça y est, c’est la grande foire. Pourquoi ? Parce que le foutu clan Tetsu a gâché les festivités. Les règles sont pourtant simples : les querelles entre villages et shinobis sont mises de côté le long du Festival d’Ombre et Lumière. Peu importe, il fallait que les samourais fassent leurs intéressants et assaillent la ville. Voilà maintenant Baransu est encerclée et… oh ? Oui ? Moi ?

Ren est tiré de sa réflexion par un serviteur qui semble pressé. Donc on le réquisitionne comme de la vulgaire chair à canon pour percer une brèche dans le blocus et aller chercher des renforts. Très bien, puisque c’est comme ça. Dire qu’il était venu pour faire des connaissances et enrichir son carnet d’adresses… il va devoir collaborer avec d’autres shinobis à présent. Un bon moyen de jauger le niveau des autres et de positionner Suna ceci-dit. Suivant le jeune messager, il prend conscience de la panique qui règne dans l’enceinte du village. Pas étonnant qu’on ait besoin de lui, si d’autres personnes ayant la tête sur les épaules ont pu assister à ce désolant spectacle, elles ont dû d’agir en tant ninjas dignes de ce nom et de fonctionner méthodiquement. Il semblerait qu’ils soient arrivés jusqu’au commanditaire du rassemblement.

Donc, une division de trois personnes. Ça peut suffire. Aucun de Suna, donc bien sûr il sera le représentant du Pays du Vent et de son village caché durant leur mission. Un de ses futurs coéquipiers est plus petit et solide que Ren, et il a des cheveux… bleu. Drôle d’idée. L’autre semble être similaire au marionnettiste en taille et gabarit, et c’est lui qui ouvre le bal. Il se présente. Et détaille toutes ses capacités. De but en blanc, ainsi que comment il compte les utiliser. Même si elles sont précieuses dans leur situation, ces informations sont du pain béni pour quelqu’un avide de renseignements, aussi Ren garde les détails dans un coin de sa tête. Il a fini de parler ?

Un silence pesant s’installe, alors qu’a priori Ren ou bien le jeune homme a la chevelure bleutée doive prendre la parole. Se rendant compte qu’il n’a pas ouvert la bouche une seule fois, le Sunajin décide de briser la glace. Il le faut, après tout, pour le bien de la mission. Dégageant sa bouche de derrière le col de son manteau, il entame d’une voix monocorde :

« Bien. Je suis Shirogane Ren, Chunin de Sunagakure no Sato, et membre du clan Shirogane. Je suis donc un marionnettiste et me spécialise… » Stop. Ne pas trop en dire, Ren n’aurait sûrement pas à user de tous ses atouts durant la mission, aussi mieux vaut-t-il pour lui ne pas les révéler. « … enfin, ma marionnette est faite pour le Taijutsu. Je pourrais couvrir le front en restant en retrait pour surveiller vos arrières. Être à deux endroits en même temps. Quant à mon arsenal, il est similaire au tien, Itachi. »

Hochant la tête, il n’esquisse pas un sourire et tâte une des poches de son manteau. Bien, sa marionnette est là. Il ne manque plus qu’une chose, et c’est en tournant sa tête vers son deuxième et dernier coéquipier qu’il aura ses réponses.
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BAIT

Itachi & Ren & Kuro

Concrètement, j’étais tranquille pépouze au café du coin quand j’ai entendu des cris, des pleurs et un bordel monstre digne des plus grandes scènes de ménages jamais rencontrées. Des assiettes qui se brisaient, des coups, des gravas… Attends, quoi ?Des gravas ? Ça puait. Totalement. En plus, le temps commençait à se gâter… Un putain d’orage venait de péter sans même crier gare. Dire qu’il y avait deux minutes, il faisait encore beau. C’était quoi ça, une mauvaise blague ? Si tout cela s’était passé à Uzu ou dans les alentours, peut-être que je m’en serais foutu mais là… Je ne le sentais vraiment pas. Aussi je m’enquillai ma tasse cul-sec, me brûlant la gorge au passage, avant d’entreprendre le rush pour la citadelle… et pour ma vie. Littéralement.
Au pas de course, je ne pouvais m’empêcher à toutes ces pauvres personnes qui se faisaient assaillir dans tous les sens et qui n’avaient que pour objectif de retourner auprès de ceux qui leur étaient proches. D’un côté, je pouvais totalement comprendre, mais de l’autre je déplorais leur manque de discipline… Les protocoles d’urgence n’étaient pas faits pour les chiens ! M’enfin. « Advienne que pourra », comme dirait l’autre.

Des corps sabrés, des dos criblés de flèches, des maison enflammées par une multitude de flèche… Était-ce donc ça, l’Apocalypse ? Etait-ce donc ce qui nous guettait si nous ne parvenions pas à régler rapidement la situation ?
Non loin de la citadelle, et à l’abri maintenant que j’avais franchi les remparts, je m’adossai quelques secondes contre le mur d’enceinte et tâchai de reprendre mon souffle pour quelques secondes avant de prendre mon rush effréné. Je vis une silhouette s’approcher de moi, doucement mais sûrement. Son bandeau n’était pas de ceux que je connaissais – ou plutôt dont j’avais l’habitude. Konoha… Pourquoi il venait vers moi lui ? Fidèle à moi-même, je lui fis signe de la main, un grand sourire aux lèvres. Ce dernier s’arrêta devant moi et m’expliqua la situation.
… Aller chercher des renforts ? Moi ? Je ris un peu nerveusement. Je ne pensais pas vraiment être calibré pour une telle mission… Alors, casser du samouraï à la pelle, je pouvais sans aucun doute y arriver. Mais négocier un truc pareil ? Oulah, oulah, oulah. Je préférais très clairement me dédouaner de toute cette entreprise mais à comprendre le ton de sa voix, c’était vraiment urgent vu l’état de la cité. Baransu, alliée aux différentes nations, pouvait contenir l’attaque, mais pour combien de temps ? Je me résignai et acceptai de le suivre…

Nous arrivâmes rapidement au-dessus des remparts. Là, déjà deux autres personnes m’attendaient. Un Konohajin et un Sunajin. Seigneur. Devoir gérer l’impétuosité du Feu et le patriotisme du Vent allait être TRÈS éprouvant. Je le jure. Mais ce n’était sûrement pas ça qui allait me faire baisser les bras.
Le Konohajin prit la parole en premier lieu et commença par se présenter. Heureusement qu’on était en circonstances exceptionnelles et que c’était permis, mais autrement… Ce n’était jamais très malin de tout dire de soi-même. Surtout à des ennemis. Je soupirai tout doucement et haussai mécaniquement les épaules alors que je m’étais accoudé sur les remparts face à nous, jaugeant la situation. Un expert du Suiton et du Genjutsu… Son côté utilitaire me plaisait déjà, surtout que j’étais plus connu pour mes capacités à taper dans le tas qu’à faire diversion ou gagner du temps. Le Sunajin se présenta à son tour. Un marionnettiste ! Je me retournai et le regardai directement dans les yeux, les miens pétillants alors. J’étais vraiment curieux de voir une telle spécialité au coeur d’un affrontement !
Enfin, vint mon tour. J’allais essayer de faire le tour sans pour autant trop en dire.

« Appelez-moi Kuro, je commençai par me présenter, sans décliner mes grades et noms d’usage. J’suis d’Uzu, maîtrise le Katon, le Fûton et le Hyôton, clamai-je, mes yeux sautant d’un à l’autre par intermittence. Mon arsenal est simple : des kunais, shurikens et un parchemin explosif également, j’ajoutai en me retournant vers l’étendue enflammée qui se dessinait sous nos yeux. Bon, concernant le blocus… Y a que de la petite frappe. Principalement des bretteurs, j’imagine, et p’tête des archers dans les lignes arrières. Va falloir faire gaffe et tout faire pour pas claquer notre chakra tout en allant au plus vite, je leur expliquai, dans le doute qu’ils n’aient pas pu voir ce qui nous attaquait. Oh Itachi, t’as dit que tu maîtrisais le Genjutsu. Dans l’immédiat, t’as quoi qui pourrait nous être utile ? » Lui demandai-je pour conclure.

(c) AMIANTE

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Le Sunajin prends la parole ensuite, annonçant être un marionnettiste... Ce type de shinobis sont réputés pour être redoutables, il sera surement un atout de taille dans notre réussite. Et je sens qu'il ne veut pas trop nous en dire, ce qui est une réaction concevable, mais bon je pense qu'une coopération globale est nécessaire si on veut pas y rester... Mais si tel est son choix, soit.

Le shinobi d'Uzu annonce ensuite être un manipulateur de chakra élémentaire assez puissant, maitrisant le futon, katon et hyôton. Je reste un instant impressionné, le type d'à peu près mon âge maitrise des techniques tellement plus puissantes que les miennes... Mais bon, ses capacités bourrines pourront  nous être utile. Il fait d'ailleurs allusion au fait que nous n'ayons pas affaire à de puissants ennemis, mais je reste sur mes gardes malgré tout... Un grand nombre peut facilement nous vaincre. Il me demande enfin si j'ai du genjutsu qui peut nous être utile dans l'immédiat. Je hausse les épaules pour cacher mon gêne, avant de répondre :

"Dans l'immédiat, pas vraiment... j'ai de quoi perdre nos poursuivants, mais rien qui puisse illusionner un grand nombre d’ennemis pour que nous passions sans soucis... il va donc falloir se la jouer plus fine"

Je fais une courte pause, plongé dans mes pensées. Puis une idée me vient, une idée culottée certes, mais qui à ses chances. Et pour la réussir, nous aurons besoin du marionnettiste en noir. Je lui demande donc :

"Shirogane Ren, est-tu capable de faire passer ta marionnette pour un être humain ?"

Je sais que certains marionnettistes de Suna en sont capables, et il confirme mes soupçons en acquiesçant ma demande, circonspect. Un sourire satisfait se dessine alors malgré moi sur mes lèvres tandis que je me penche vers eux, exposant mon idée :

"Les batailles ayant déjà fait des victimes dans les deux camps, en fouillant un peu on devrait être capables de trouver une armure de nos attaquants, que l'on mettrai sur ta marionette. Il serait alors assez simple de nous faire passer pour des blessés que l'on rapatrie derrière les lignes grâce à un Henge..."


Les autres semblent adhérer au plan, pas forcément brillant, mais parfois les choses simples sont les plus efficaces... Je conclus, me redressant, mains derrière le cou.

"Et dans le pire des cas, on aura qu'à passer en force !"


Les autres ninjas ne trouvant pas d'objections particulières à me fournir, le plan passa de théorie à pratique. Nous avons tout d'abord attendu la nuit, courte période pendant laquelle j'ai révisé mon arsenal, et fait l'inventaire mental de mes techniques. Personne n'a vraiment pipé mot, la tension montant à l'approche du moment propice. Finalement, la clarté journalière céda la place à la lumière chaleureuse des feux de camps, et la pâleur sereine de la lune.

D'un regard, nous comprenons qu'il est temps. Nous nous mettons en place en haut des murailles, et je fais signe d'y aller. Grave, conscient des risques que nous allons prendre et de l'enjeu de la mission, je descends en concentrant le chakra dans mes pieds et arrive rapidement en bas, rejoint par mes compagnons d'aventure peu après.

La scène qui s'ouvre sous nos yeux est... pathétique. Le festival autrefois si empli de vie n'est plus qu'un vaste étendu de ruines dévastées par la violence des combats récents et ravagées par la puissance des techniques employées ici. Une odeur de brulé fait la guerre à une légère odeur de pourriture qui se fait assez insistante malgré tout pour qu'on ne puisse l'ignorer. Le lieu de vie est devenu un gigantesque cimetière à ciel ouvert... Un frisson me parcourt. Tentant de masquer mon anxiété, je frotte mes deux mains en m'adressant aux deux autres shinobis à voix basse :

"Bon, nous y sommes. Je propose de se séparer à 5m d'intervalle, afin de ne pas rester trop loin les uns des autres tout en couvrant une plus vaste surface..."

Je me tais un instant, ma voix faisant tache avec l'ambiance lugubre du lieu, avant de reprendre.

"Même si c'est peu probable, nous ne sommes pas à l'abri d'une mauvaise rencontre, donc on essaie d'être discret tant qu'on à pas notre armure... Des objections ?"


Éclairé seulement par la pleine lune, lâché dans cet endroit qui n'inspire pas confiance, et gagné par une fraicheur toute subjective, j'ai hâte d'en finir pour retrouver mes repères dans le monde vivant, et quitter ce lieu qui ne peut que susciter des émotions négatives.
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C'est ça, être un shinobi. Rester impassible en toute circonstances, ne trahir aucune émotion, avoir une façade. Ren s'efforce de maintenir la sienne en place alors qu'il réalise lentement qu'un de ses interlocuteurs, semble demeuré. Sa tête d'enfant un jour d'anniversaire lorsque Ren avait annoncé son appartenance au Clan avait éveillé des soupçons chez le jeune marionnettiste. Soupçons qui se sont avérés bien fondés quand l'Uzujin a ouvert sa bouche. Nom de dieu il s'exprime vraiment ainsi tout le temps ? Ou alors il est fort malin et arbore lui aussi une personnalité toute construite... que penser ?

Un imperceptible sourire étire les lèvres du Shirogane alors que les présentations touchent à leur terme, et qu'une ébauche de plan prend forme. Un plan qui semble sauf et ingénu, tout ce qu'il faut, et même si Ren n'en est pas l'instigateur, il en sera le maître d'oeuvre une fois que leur collecte se sera faite. Une manipulation assez simple mais qui devrait-être exécutée à une seule main et sans rester fixé sur les mouvements du pantin. Donc un exercice d'une difficulté modérée tant qu'il est concentré, et qui mettrait enfin en pratique des heures de pratique sur une seule et unique marionnette pour la faire se mouvoir absolument au doigt et à l’œil.

"Même si c'est peu probable, nous ne sommes pas à l'abri d'une mauvaise rencontre, donc on essaie d'être discret tant qu'on à pas notre armure... Des objections ?"

Non. Aucune. Ce sont des banalités, ça tombe sous le sens, mais Ren subodore que ses coéquipiers sont un peu moins expérimentés qu'il ne l'est, aussi il fait l'impasse sur une réprimande qui, de toute manière, n'aurait en rien contribué à leur dessein nocturne. Capuche dissimule ses cheveux, col est boutonné juste en haut, cachant sa bouche, et c'est ainsi de noir drapé que le représentant de Suna au sein de cette équipe hétéroclite s'avance dans la nuit en quête de pièces d'armure en bon état.

Accroupi, il s'avance impassible au travers d'une plaine qui n'est plus que l'ombre de ce qu'elle était, transformée en un dédale de cadavres. Sans jamais perdre les deux autres de l’œil, il progresse pas à pas, examinant chacune des dépouilles qui croisent sa route.. et finit par en trouver une qui puisse faire son bonheur. S'allonger vaudra mieux pour effectuer les fouilles et le dépouillement, étant donné qu'il risque de faire du bruit. Face contre terre, il pousse un cadavre de civil sur le côté, dévoilant le corps inanimé d'un samuraï. Parfait, ça lui apprendrait à faire mauvais usage d'un bouclier humain. Quel courage. S'échinant a l'examiner au clair de lune, il en conclut que ses gantelets ainsi que son casque sont en parfait état. Pas brillant neufs, mais ils ne montrent aucun signe de brûlure, de choc brutal ou d'avoir été transpercé. Et pour cause, il manque au mort (qui, après s'être vu privé de son casque, s'est révélé à peine plus vieux que Ren) la moitié inférieure de son corps. Ainsi vont les choses. Ainsi va la guerre.

Se redressant, son butin dans les mains, il réussit à capter l'attention de ses coéquipiers. Il semblerait qu'eux aussi, sous cette pleine lune, aient étés gratifiés de belles trouvailles. S'il ne se méprend pas, ils n'étaient guère loin d'avoir reconstitué l'attirail complet qui leur permettrait de traverser le blocus au nez et à la barbe des Tetsus.
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iron supremacy



Itachi & Ren & Kuro


Dommage pour nous, le Konohajin et pseudo maître des illusions n’avait rien pouvant berner une large troupe d’ennemis. Il allait donc falloir faire sans… Mais au moins, il pourrait les faire se perdre dans les méandres de leurs esprits, et ça, c’était grave stylé. D’ailleurs, en y repensant, j’étais le seul à n’avoir rien d’utilitaire, ou de forcément axé sur les stratégies de groupe… Alors si, je pouvais créer des forteresses, des ponts, ou plus simplement tout ce qui pouvait me traverser l’esprit, mais autrement… J’étais plus le bazooka de notre groupe de fortune. Le bélier. Le type qu’on allait envoyer pour percer les troupes ennemis, le bon gros bourrin des familles qui avait intérêt à avoir un back up pour ne pas crever la gueule grande ouverte, lame au clair de lune, fer érigé en avant.
D’ailleurs, Itachi semblait avoir de la suite dans les idées. Bien plus que moi. En effet, il avait l’air de s’y connaître un peu dans tout et même d’avoir des notions, aussi rudimentaires fussent-elles, concernant l’art des marionnettistes de Suna. Et si son plan fonctionnait, alors cela serait le jackpot. Transformer le pantin du taciturne en samouraï pour nous aider à rejoindre les lignes arrière en nous faisant passer nous mêmes pour des blessés… On tenait un truc !

Pour l’instant, tout m’allait. Parfaitement. De toute façon, je n’aurais pas été capable d’apporter ma pierre à l’édifice, au vu de mes capacités qui détonnait face aux leurs. Je hochai simplement la tête à la moindre de leur parole et ne lésinais pas sur les regards que je pouvais jeter à droite et à gauche : s’agissait de rester prudents et sur nos gardes pour ne pas se faire prendre en tenailles par le premier groupe ostentatoire de Tetsujin passant par là. Cela aurait été grandement fortuit, d’ailleurs.
C’est ainsi que le type de la feuille termina d’exposer son plan, demandant même si nous avions des objections. Pas le moins du monde, mon capitaine. Rien à redire, si ce n ‘était que j’approuvais l’option du passage en force si jamais on se retrouvait dans la merde la plus totale… Ou dans l’impasse de devoir casser des gueules et des culs. Nous nous regardons tous et échangeons un seul et unique grave regard. D’un hochement de tête, voilà que le blanc bec prit la tête de notre groupe. Nous fîmes d’ailleurs tous la même manœuvre : concentrer du chakra en la plante de nos pieds afin de nous laisser choir le long du mur de granit qui séparait la citadelle du reste de la cité.

Sans déconner, le spectacle était triste et lugubre comme je n’en avais jamais rencontré avant. Cela me fit même avoir un haut le coeur ; maintenant que l’adrénaline s’était amenuisée, je prenais conscience de la situation et du désastre qui s’offrait à nous… et de la mission et des responsabilités qui nous incombaient. Aller chercher des renforts serait bien plus compliqué que ce que je pouvais imaginer et… je ne pensais pas un jour être le pion d’un acte aussi impérieux que celui-ci.
Notre leader du moment nous conseilla alors de rester à cinq mètres d’intervalle. De cette manière, nous pourrions couvrir une zone plus vaste et surtout nous replier rapidement les uns vers les autres en cas de danger. Encapuchonné, le Sunajin ne fit guère d’esbroufe et s’accroupit rapidement, à la recherche de quoi vêtir son pantin. De mon côté, je comptais sur ma ue en plutôt bonne forme, ainsi que sur la lueur de l’astre céleste qui nous éclairait timidement, le tout quelque peu obstrué par la pluie drue qui nous arrosait sans cesse. Là, mon pied rencontra malencontreusement, et dans un certain fracas, une pièce d’armure lourde. Un cadavre s’était trouvé là et… était encore là. J’eus un autre haut le coeur, à deux doigts de rendre mon quatre heure. En plus de m’être fait mal au pied, la vue du sang et l’odeur pestilentielle qui s’en dégageait m’affecta plus que j’aurais aimé me l’avouer. M’enfin. Je commis mon larcin alors que Ren nous interpella à son tour. Je déposai le tout prêt de notre pote le pantin.

« Ça devrait aller j’pense… Murmurai-je. Quelqu’un a trouvé un sabre, par contre ? Ça serait con de se faire baiser sur un détail aussi sommaire... »

(c) AMIANTE

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Nous avons besoin de renfort !

Nuitamment, une troupe de ninja (et un pantin) fouillait les ruines encore fumantes de ce qui avait été le splendide Bazar du Festival d'Ombre et de Lumière.
Il n'était plus que cendres et charnier battus par une pluie froide et déprimante.
En restant sagement encore à couvert des murailles de la cité où se pressaient la défense exténuée des Chûritsu et de leurs alliés shinobis, les ninjas en expédition purent farfouiller dans les décombres et piller les morts sans trop de mal.
Il y avait bien quelques patrouilles de l'Empire, mais elles restaient sagement hors de portée de flèche de la part des défenseurs.

Une fois déguisée, les ninjas traversèrent le no-man's land boueux pour s'approcher de la périphérie de l'armée de Tetsu qui encerclait la ville.
Les lignes de front et campement étaient aisément repérable (et apparemment fort nombreux... Mais il y avait peut être des leurres parmi eux) à cause des feux de camps, des torches des patrouilles et des braseros imposants qui illuminaient les voies d'accès les plus évidentes.

Les fouilles ne permirent toutefois pas à toute la troupe de prendre l'apparence de samouraïs ennemis.
La question de Kuragari amena une réponse évidente : personne n'avait trouvé de katana. Du moins, pas intact. En fouillant la boue et les morts, tout ce que les ninja avaient pu dégoter c'était une épée tronqué, la lame et la garde brisé. L'avantage, c'est qu'elle n'avait ainsi plus la moindre marque clanique.
De même, impossible de  récupérer d'armure en état. Les seules pièces relativement intactes avait été le casque et les gantelets dégotés par Ren.
Visiblement, Tetsu récupérait le corps et l'équipement de ses hommes... Du moins, ceux des samouraï en titre, car visiblement moult ashigaru, souvent à peine adolescent, avait été complètement abandonné dans la boue du champs de bataille.
Le cadavre du civil avait abrité la moitié de samouraï, qui avait donc été négligé par les équipes de récupération.

Mais en composant avec les différents bouts d'équipement trouvé ça et là, il restait possible d'habillait entièrement l'un d'entre eux (ou la marionnette du Shirogane) en samouraï crédible (peut être deux, si on diminuer la crédibilité du déguisement en assemblant quelques pièces d’armure un peu disparates), bien qu'ayant visiblement passé une sale journée.
Il ne faudrait par contre pas tomber sur des tetsujin trop tatillon sur l'uniforme ou trop méfiant : l'absence de marque de clan et le mélange de différents attirails finirait par être remarqué.

Pour le reste, les shinobi disposait d'uniforme d'ashigaru à foison, ainsi que de lances, carquois à demi vide, arcs brisés et même un encombrant naginata encore vaguement intact (bien que poisseux de sang).
Les chapeaux coniques de troupier faisaient aussi merveille (une fois les flèches ôtés) pour se protéger de la pluie et dissimuler les visages au premier abord.
Trouver des vêtements crédibles à leur taille avait été particulièrement difficile pour le kononajin et le sunajin de l'équipe : rien ne leur allait vraiment. Ils étaient beaucoup plus grands que la majorité des soldats. L'uzujin réussit par miracle à se dégotter une tenue vaguement à sa taille. Pour les deux autres, c'était très serrée et ils allaient devoir être particulièrement discret et avancer vouter s'ils voulaient se faire passer pour des membres de la piétaille de l'Empire.

Il fallait maintenant se décider sur la marche à suivre et se lancer en territoire ennemis. Et choisir où aller.
Partir vers le Nord allait être... difficile. C'est de là que provenait la majorité de l'armée de l'Empire qui déferlait sur la Vallée d'Enokizu.
Mais le Sud, menant vers le Pays du Feu et Konoha constituait un chemin très évident et était une route commercial bien connue : elle serait donc surement fortement gardé par les soldats.
L'Ouest abritait, si on en croyait les rumeurs, le territoire sauvage des Inuzuka. Une fois assez loin des terres des Chûritsu, ils trouveraient un terrain plus boisé et vallonné, rendant la dissimulation beaucoup plus simple.
L'Est menait à la capitale de la Vallée d'Enokizu, où régnait le Daimyo local. Plus loin encore se trouverait la Côte Verdoyante des Sources Chaudes, où se trouvaient d'après les rumeurs le fief du clan Yamanaka.

Mais avant tout cela, il fallait franchir les lignes ennemies.
Bien vite les ninjas purent observer l'impressionnant siège mit en place par Tetsu.
Chaque voie de communication était barrée. Et en surplomb se trouvait des campements disposé en quinconce, bien à même de faire pleuvoir la mort sur les routes qu'ils encadraient.

Mais en shinobi d'expérience, les membres du groupe disparate savaient qu'il leur serait possible de franchir ce rideau de fer. Il leur fallait choisir une approche : soit se porter à la rencontre d'une patrouille et jouer les blessés à rapatrier à l’arrière (en espérant être à la fois crédible et ne pas susciter trop de questions, avec le risque de devoir se rendre dans un camp-infirmerie qui ne serait peut être pas sur leur chemin), soit rejoindre un des campements et l'infiltrer (dans l’espoir de trouver quelque sauf-conduit ou d’en apprendre plus sur la disposition du siège).
Enfin, ils pouvaient essayer la furtivité, en choisissant une approche les faisant crapahuter dans la nature, en espérant qu'aucune patrouille ne les détecte (sachant que Tetsu avait visiblement bien préparé son coups et se doutait que certain ninja essaieraient tôt ou tard de briser le siège).
En toute dernière option, il y avait la méthode directe et brutale : la charge sauvage au plus rapide, explosant les postes de gardes et les assiégeant sur la route principale.

Résumé:

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Les fouilles ont été bien moins simples que prévues. Nous avons pris la décision de s'en tenir quand même au plan, équipant la marionnette d'une armure et lui confiant le naginata. Ainsi, avec un tel accoutrement, elle ressemble presque à un vrai samouraï. Les armures ne sont pas en bon état, et le grand sabre est plein de sang, mais à moins d'être très pointilleux sur le contrôle, le déguisement est crédible. Nous, par contre...
Nous avons dissimulés nos visages sous des chapeaux coniques, et nous sommes vêtus d'uniformes d'ashigaru. Nous avons aussi pris des armes, si je ne m'abuse les samouraïs voient d'un mauvais œil ceux qui abandonnent leur équipement sur le champ de bataille. J'ai donc une lance en main gauche... Et une main droite en moins, dont le moignon est caché dans ma manche, ainsi qu'une vilaine entaille à l'épaule.

Car oui, nous appliquons le plan. Je ne suis plus Akane Itachi, chuunin de Konoha, mais Akane Itachi, faux blessé que l'on rapatrie à l'arrière, escorté par un samouraï encore en bon état. Et il en est de même pour mes compagnons...

Une fois que nous somme tous prêts, déguisés tant bien que mal (mon uniforme est trop petit, mais on fera avec), j'ai un dernier briefing a donner à mes compagnons de fortune :

"Bien... On applique maintenant le plan. On se dirige d'abord vers l'est, direction la capitale de la Vallée d'Enokizu. On préviens le Daimyo, puis on fait route vers Konoha, c'est le village le plus proche... Si on se fait repérer par une patrouille, on applique la couverture. Nous sommes blessés" Je pointe du bout de ma lance mon entaille à l'épaule "et nous sommes ramenés par le samouraï" je désigne cette fois la marionnette "vers l'arrière. On se fait discret un maximum, cette couverture doit être notre dernier recours. Si ça arrive, on risque de se faire escorter. Dans ce cas, on essaie de les convaincre que ça ira, ou que l'on a pas besoin d'eux pour y aller. Si ça ne marche pas, on les suit le plus loin possible vers l'arrière des lignes, et dès qu'ils nous font trop dévier de notre objectif initial, on tente une neutralisation discrète. Genjutsu, techniques de neutralisations discrètes, tout est permis. Et si malgré tout, ça ne suffit pas et on se fait repérer, on passe à la suite du plan : La course. Je lance un genjutsu de zone qui perdra nos adversaires pendant un moment, et je vous guide à l'intérieur. On devrait prendre assez d'avance comme ça. Ren, je compte sur toi pour que ta marionnette ajoute un maximum de confusion. Enfin, Kuro... On garde tes fortes capacités offensives au cas ou on se fait rattraper, ou si ça tourne mal."

Je conclus le plan par un rapide : "Des objections ?"

Question presque rhétorique, ce n'était qu'un rappel du plan, mais ça ne peut pas faire de mal... une fois les détails revus, nous commençons notre route, vers l'est.
Alea jacta est.

Récapitulatif de la situation:
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Tout s'était déroulé trop rapidement. Le festival de Baransu était un évènement connu dans l'entièreté du Sekai et il n'était pas rare d'y croiser des personnalités importantes venant des quatre coins du monde shinobi. J'avais été conviée à participer au festival. Accompagnée d'une escorte de cinq gardiens du clan, je m'y étais rendue sans m'attendre à ce qui allait survenir. Très rapidement, les choses avaient pris une tournure violente. Des hommes armés portant les insignes de l'empire Tetsu attaquèrent à vu les passants pris de court et désarmés. Ce n'est que grâce à peu de choses que je suis encore en vie. Le sacrifice de l'un de mes gardiens et probablement des autres. L'un d'entre eux choisit de me cacher dans une cave espérant que personne ne me trouverait ici. J'ai attendue pendant des heures, je ne saurais les compter. Puis jugeant que le calme environnant justifiait un regain de tranquillité, je décidais de sortir de ma cachette. La porte de la cave était éventrée. Prudente, je choisis d'armer une flèche à mon arc et m'approcher doucement explorer les environs.

De la ou je me tenais, je pouvais apercevoir les ruines fumantes de ce qui, je le supposais, devait être le bazar quelques heures plus tôt. L'endroit semblait désert, mais un bruit sur la droite attira mon attention. Quatre personnes fouillaient les cadavres. Les Gurain préférant la neutralité, impossible de dire si ces personnes étaient des alliés. Silencieusement, je m'approchait des pillards, utilisant les gravats pour masquer ma présence. Puis une fois assez proche, je bandais mon arc en direction de celui qui se détachait le plus du groupe par sa chevelure blanche. Puis le doute me saisit. Ces personnes étaient quatre et j'étais seule. Considérant le sens du vent et la pluie battante, mon odeur ne pouvait les avoir alertés, mais ma flèche produirait suffisamment de son pour les prévenir de ma présence. De plus, je ne pourrais probablement en abattre qu'un seul avant que les autres ne soit sur moi. Et dans ce cas il me faudrait avoir recours à mon taijutsu particulièrement peu discret. Enfin prenant en compte l'ampleur de l'attaque qu'avait subit la ville, alerter les troupes alentours en fracassant le sol ne serait surement pas une bonne idée.

C'est pleine de ce calme propre aux gardiens de mon clan que je m'approchais, arc bandé, de ces personnes. Puis une fois assez proche je fis mine de viser. En réalité, je visais plutôt l'espace entre eux, mais l'intention n'était pas de les abattre.

"Tetsu ? où Shinobis ? De votre réponse dépendra si cette flèche vous arrache la vie où non."
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bad day



Itachi & Ren & Kuro


Bien sûr que ça n’allait pas être aussi simple que bonjour. Il ne suffisait pas de sortir major de promo de l’académie pour comprendre que malgré la masse d’affrontements qui avaient foulé ce bastion sanglant, les restes à récupérer n’allaient pas non plus être légion. Aussi j’étais quand même content de ce qu’on avait pu récupérer : des uniformes de sous-fifres, des lances, des arcs et carquois, un nagitana et de quoi équiper totalement la marionnette. On ne s’en sortait donc pas si mal. Je commençais alors à me vêtir lorsque Itachi se mit à faire un dernier speech, rappelant le plan : direction plein est ! Pourquoi ? Pour rejoindre la vallée qui nous mènerait à la capitale, et, pourquoi pas, vers les clans indépendants qui pouvaient se trouver aux alentours. De quoi nous mettre bien et, dans l’idéal, nous ramener avec encore un peu plus de renforts que juste les milices qui accepteraient de nous causer. Le Konohajin n’oublia cependant pas le plan B qui, grosso merdo, se résumait à « si ça foire, on défonce le strict minimum, on les sème – ou on essaye, je n’étais certainement pas le plus rapide – et il lance un Genjutsu de zone pour être sûr de les laisser loin derrière tandis que mes capacités serviraient pour plus tard, en cas de réel blocus. » J’avais beau être bourrin, je devais quand même avouer que ce plan me laissait pantois… Puis, comme un abus de langage, il demanda si nous avions des objectifs. Je haussai les épaules en guise de réponse, tandis que Ren se retourna et qu’une voix féminine parvint jusqu’à mes oreilles. Je me retournai tout sourire et vit son arc bandé. J’arquai un sourcil et soupirai. Est-ce qu’on avait vraiment la gueule de Tetsujin, sans déconner ? S’agissait de s’informer un peu plus sur la géopolitique… Même moi je savais que le Kugutsu était propre à Suna !!!

Néanmoins, quand bien je lui aurais bien fait payer cet affront, je gardai mon calme et souris en levant les mains haut vers le ciel. Non pas que je me rendais, mais je montrais surtout patte blanche. Histoire de calmer les tensions. Je me mis même à reculer de quelques pas afin de creuser la distance entre elle et moi… Ou plutôt entre sa flèche et moi. Bah, j’aurai pu créer moi-même un arc mais je savais pertinemment que je devais garder le maximum de chakra possible au cas où la situation ne partît en live. Aussi je finis par m’incliner légèrement, en guise de respect, un peu feint, et tentant de ne pas me montrer trop moquer. Ça la foutrait mal de commencer du mauvais pied sur une mission aussi importante. Puis je me râclai la gorge et me redressai, prêt à prendre la parole.

« Tetsu ? Oulah. Que ces chacals crèvent ! M’excitai-je en premier lieu avant de reprendre mon calme. Misata… Kuro, appelle-moi Kuro. Genin de rang B d’Uzushio. Je me tournai vers Itachi, le pointant du bout des doigts. Itachi de Konoha. On a été chargés d’aller récupérer des renforts pour renvoyer ces rats dans leur trou ! Mais maintenant que t’es là, j’dois bien avouer qu’on va pas cracher sur une personne en plus pour nous aider. Puis Ren prit la parole et remballa ses affaires, nous laissant les pièces d’armure. Il prétexta que nous étions assez pour suffire aux besoins de la mission avant de s’extirper de là en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Je tapai du pied, quelque peu décontenancé. Bien un comportement de Sunajin ça ! M’écriai-je. »

Finalement, j’expliquai un peu plus en détails la situation à celle qui finit par se présenter comme étant une certaine Yuuko. Bah, ça ne me disait rien. J’en profitai également pour détailler mes propres capacités et le Konohajin en fit de même. Mais maintenant que le pro Kugutus s’était barré, il nous fallait un nouveau plan… Je pris les devants et m’autoproclamai leader de cette opération. A croire que j’étais le plus vif d’esprit, tiens. Bah, je pourrai le raconter à Uzu – si nous en ressortions vivants – et pourrai enfin prouver à mes comparses que je n’étais peut-être pas si débile que ça ! De ce fait, voilà que je leur expliquais que j’allais m’équiper des pièces d’armure des samouraï décapités ici bas et qu’ils allaient devoir agir comme étant mes prisonniers, et qu’il me fallait les mener dans les lignes arrière pour les faire interroger par les hautes instances. Restait à savoir si j’allais être suffisamment convainquant ou non… En tous cas, il le fallait. La réussite de la mission semblait ne dépendre que de moi !
Une fois totalement vêtu comme un samouraï, nagitana dans son fourreau attaché à ma taille, je me tournai vers les deux autres et les fixai dans les yeux, tour à tour.

« C’qu’il fait chaud dans cette merde… grommelai-je tout d’abord. M’enfin ! Je repris de mon aplomb. Donc, vous allez utiliser le henge pour faire semblant d’être blessés… Mais sans abuser, j’voudrai pas qu’on vous achève là-bas. Vous savez, avec leurs conneries de Bushiottes ou j’sais pas quoi… Puis quand nous aurons rencontrés nos premiers ennemis, j’vais leur demander de nous laisser aller aux lignes arrière afin de vous interroger, « chiens de Shinobis », imitai-je finalement. Des objections ? »

Bah, même s’ils en avaient, cela ne changerait rien au plan. C’était surtout pour être un poil poli, quoi. Une fois que les deux eurent pris leur déguisement, je joins leurs deux mains respectives entre les miens et serrai du mieux que je pouvais. Je faisais ainsi semblant de les malmener afin de n’éveiller aucun soupçon. ON ne savait jamais, une sentinelle pouvait très bien nous tomber dessus… Puis je les fis passer devant moi et fis semblant de les pousser jusqu’à ce qu’on pût enfin apercevoir un campement ou même un simple Ashigaru. Si un Ashigaru se montrait, alors je lui demanderais une escorte pour aller au campement le plus proche. Sinon, je continuerai jusqu’à voir une véritable escouade et expliquer ce qui nous était « arrivé », comment mes frères d’armes étaient morts au combat et comment j’avais fait pour capturer mes les deux prisonniers.

(c) AMIANTE

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Nous avons besoin de renfort !

L'étrange équipage de ninja venu de tout horizons devisait tranquillement leur plan, pillant au passage le champ de bataille pour se concocter quelques déguisements.
Ils furent à ce moment rejoint par une archère qui les mit en joue. A sa tenue, il était évident que la jeune femme n'était pas de l'Empire.
Les shinobi alliés (bon gré, mal gré) à Baransu dissipèrent bien vite tout malentendus et demandèrent à la jeune femme de se joindre à eux pour cette mission vitale.
C'était préférable : elle risquait de se faire repérer (et donc eux avec) en regagnant la citée assiégée ou à l'inverse, en tentant de forcer le blocus.

Une fois préparatif et présentation terminés, la fine équipe décida finalement d'aller vers l'Est, en direction de la capitale de la Vallée d'Enoziku.
En effet il fallait prévenir de Daimyo de l'assaut de l'Empire du Fer. Il pourrait sans doute battre le rappel des troupes pour se ruer à la défense de Baransu et sauver au moins ralentir l'avancée des troupes de Tetsu le temps de mobiliser d'avantage de renfort.

Avec le sceau du Seigneur Chûritsu, obtenir une entrevue devrait s'avérer assez aisé, tout comme convaincre le Daimyo : après tout, c'était son pays que l'on envahissait !
Mais avant tout, il fallait franchir le blocus...

Les ninjas savamment déguisés ne mirent pas longtemps à découvrir le dispositif d'encerclement de l'Empire : les routes principales (notamment celles menant au Pays du Feu et à la capitale) étaient barrés et fortement gardés.
Des campements d'ashigaru étaient disposés en quinconce autour de ces voies d'accès, pouvant ainsi faire pleuvoir la mort sur d'éventuels fuyard ou envoyé promptement des renforts aux barricades sur les routes.

De plus, des messagers à cheval circulaient entre les camps, tout comme des patrouilles d'une dizaine de samouraï en armure lourde à pied ou cinq à cheval.
Les montures de guerre semblaient bien à même de courser un ninja, à part les plus rapides, surtout sur les chemins bien tracés.
Mais heureusement, comme il faisait nuit, ces patrouilles étaient bien moins fréquente qu'en plein jour : les samouraïs devaient bien dormir de temps et temps et bien peu voudraient risquer leur monture dans l'obscurité boueuses du champ de batailles.

Les patrouilles à pied, les barricades et les campements étaient aisément repérable vu les torches et les braseros qui illuminaient les ténèbres humides et froide de la soirée.
Kuro choisit de ne pas tenter d'essayer de se glisser entre les mailles du filet et bien vite la troupe fut abordée par une patrouille.

Leur déguisement fonctionna : de nuit, avec le henge ou les habits des morts, ils pouvaient parfaitement passé pour le vestiges d'un troupe revenant tardivement du front en raison de leurs blessures.
On leur indiqua donc de se rendre à un campement un peu à l'arrière... Mais qui n'était pas vraiment en direction de leur objectif.
En effet, les soins et les interrogatoires avaient plutôt lieu vers l'arrière, au Nord, là où Tetsu avait déployé ses premières troupes et prit fermement position.

Mais ils purent faire une petite halte au premier campement d'ashigaru où on leur servit une soupe chaude, un thé fort. Un apothicaire s'avança, prêt à offrir baume et pansement aux faux blessés.  
Cela allait poser un problème : si le médecin de campagne n'était ne serait-ce que vaguement compétent, il risquait de se douter de quelque chose face à de simples blessures henge s'il les examinait de trop près...
Il allait donc falloir le distraire ou trouver un baratin pour qu'il ne tente pas de soigner de trop près les soi-disant "blessés"...

Et sinon, il leur restait toujours la bonne vieille méthode de l’assaut brutal pour semer la confusion dans le camp et fuir au plus vite.
Il faudrait aussi trouver un moyen de ne pas se faire trop "escorter" jusqu'à l’arrière : ils risquaient de s’éloigner de leur objectif et de se retrouver encercler par l’armée de l’Empire à laquelle il devait fausser compagnie…
Justement, en plus du médicastre voilà que s’avançait le chef du campement d’ashigaru, venu s’enquérir des mésaventures de la troupes du "noble samouraï"…


Résumé:

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Mon sang se glace lorsque j'entends une jeune femme nous menacer de mort, et que j’aperçois une flèche prête à être tirée droit sur mon crâne. Ainsi, nous n'aurons même pas le temps d'appliquer notre plan, la mission est déjà compromise... Mais, heureusement, Kuro réagit bien vite pour dissiper le malentendu, se présentant comme un shinobi et non un ennemi, et me présentant par la même occasion.
Je soupire un peu, tout à failli capoter... Mais finalement, cette rencontre qui aurait pu être catastrophique se transforme en opportunité. La kunoichi à l'air de vouloir nous donner un coup de main, comprenant l'urgence de la situation.
Mais il faut croire que les émotions fortes ne sont pas la force des marionnettistes, car notre équipier sur qui reposait le plan initial se sent soudain pris par un étrange mal, la frousse . Il nous plante donc ici, après avoir retiré toute armure de sa marionnette, et nous avoir souhaité bonne chance. C'est ça, bonne mort ouais...
Nous avons donc ce qui s’appelle un problème. Sans le pilier du plan, il fallait innover. Et c'est là que Kuro se sent pousser des ailes, dévoilant une capacité à l'initiative que je n'avais pas décelé lors de notre première rencontre... Il jouera le samouraï.
Si certes je suis dubitatif quand à ses capacités pour jouer un tel rôle, c'est sans doute le plus adapté pour incarner un tel rôle, et il semble se prendre au jeu. Nous l'aidons à se vêtir, et il faut avouer qu'il fait un samouraï tout à fait crédible, tant qu'on ne lui demande pas de jouer du naginata...
Il propose de nous emmener en tant que prisonniers, mais je m'y oppose :

"On attirerait trop l'attention. Des prisonniers, il faut les interroger, les surveiller, les emprisonner voire les tuer. De simples blessés ashigarus sont bien plus discrets. Yuuko et moi allons nous déguiser de cette manière, et nous henge si nécéssaire. Enfin..."
J'observe la kunoichi, qui fait un ashigaru bien plus crédible que moi "Je vais me henge, Yuuko, ce n'est pas forcément nécessaire que tu le fasse."

Je me Henge donc, une entaille profonde à l'épaule et une lance à moitié brisée dans la main droite, et une fois tous déguisés et prêts à l'action, nous partons. Kuro se place derrière nous, nous faisant avancer de manière un peu brusque, comme le ferait un samouraï un peu trop arrogant, je suppose. Nous marchons un moment, dans les débris fumants du bazar, plongés dans l'obscurité et envahis par un fumet de décomposition âcre, désagréable. Nous n'avons pas notre place ici...
Peut après le début de notre marche, nous apercevons les premiers signes ennemis. Et quels signes ! L'organisation de Tetsu est immense, tentaculaire. Notre destination est barrée par de nombreux camps d'Ashigaru qui empêcherons tout renfort de passer, nous avons bien fait de ne pas recourir à la force tout de suite...
Nous nous faisons aborder par une patrouille, comme prévu, et Kuro leur fait part de notre "situation", qui passe comme une lettre à la poste... C'est un soulagement, notre plan semble fonctionner pour l'instant. Par contre, on nous indique que les campements s'occupant de blessés nous mèneront au nord, ce qui est un problème. Mais nous savons quoi faire si nous sommes emmenés trop loin de notre objectif...
Toutefois, par un sens de la discussion très habile, Kuro arrive à nous octroyer le droit de stopper dans un campement d'Ashigaru situé sur la voie vers l'est, direction la capitale. Ainsi, si nous nous faisons griller nous ne sommes pas trop loin de notre objectif...
Nous entrons donc dans le campement modeste, dont la luminosité du feu de camp tranche avec l'obscurité du champ de bataille. On nous offre de la soupe et un thé, que nous acceptons pour ne pas attirer l'attention, et nous nous asseyons autour du feu, le temps de consommer notre frugal remontant rapidement, afin de ne pas perdre trop de temps.  
Mais les choses se compliquent... un médecin offre ses services, pour examiner nos blessures. Une sueur froide coule dans mon dos. Je n'avais pas envisagé un tel cas de figure, l'idée était de leur fausser compagnie avant qu'on nous "soigne". Si le médecin y regarde d'un peu trop près, nous sommes finis...
Mais il ne faut pas sous-estimer l’ingéniosité d'un shinobi.
Je me prépare à lancer un genjutsu visuel basique, mais Yuuko me lance un très léger coup de coude dans les côtes, signalant qu'elle à une idée. Je l'observe discrètement, et elle me lance un regard déterminé. Je laisse donc tomber mon idée, et je m'en remets à elle pour cet obstacle la.
De plus, un autre souci nous tombe dessus. Le chef des ashigaru est venu nous rendre visite, talonnant le médecin, pour s'enquérir de la situation. Mais cette fois, c'est à Kuro de s'en charger. Je lui jette un regard, et il comprends tout de suite ce que j'attends de lui, il l'aurait deviné de toute manière.
Il va donc ralentir le médecin et le chef, leur expliquant la situation, tandis que Yuuko exécute son idée.
Je me retrouve donc un peu impuissant, mes acolytes tous deux occupés tandis que je ne peux rien faire pour les aider.
A la limite, je peux prier pour leur succès...

Récap:
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Ils étaient finalement des Shinobis... Du moins c'est ce qu'affirmait ce type aux cheveux noirs. Malgré ma méfiance, je baissais ma flèche avant de finalement la ranger dans son carquois. Chacun se présentèrent. L'un se nommant Akane Itachi de Konoha et l'autre Misatachi Kuragari d'Uzushio et donc habitant du village voisin. Il me fit, pendant un instant, songer à cette Uzumaki que j'avais rencontré il y a quelques mois. Chacun étant respectivement Chuunin et Genin. Bien que j'ai quelques notion concernant l'organisation des clans appartenant à un village ninja, ces titres me parurent bien obscures. Le troisième luron, quant à lui décidât de nous quitter avec sa marionnette. Finalement nous ne serions que trois.
Après exposition de leur plan, il fut décidé que je serais une ashigaru. Il s’agissait de jeune soldats de Tetsu et je faisais suffisamment illusion pour être un Ashigaru crédible et tout cela grâce à ce qui me complexait le plus...Ma poitrine quelque peu naissante...Enfin, l'heure n'était pas à ce genre de considérations. Le Jonin de Konoha serait, comme moi, un ashigaru et nous devions escorter le genin d'Uzushio déguisé en samouraï.
Il ne fallut pas longtemps pour que nous nous faisions aborder par une patrouille et amener jusqu'au campement le plus proche. Cette organisation militaire était terrifiante par sa puissance et nous n'en voyons qu'une infime partie. Néanmoins, les méthodes violentes de l'empire étaient vraiment discutables. On nous servit un repas et nous fûmes emmenés dans une tente médicale. Peu de temps après, un médecin de Tetsu et un chef de camp se dirigeaient vers nous. Je ne réfléchis guère plus, je savais déjà ce qu'il fallait que je fasse. Donner l'impression qu'Itachi ait une blessure grave que je suis entrain de soigner. Kuragari s'occupât de distraire le médecin et le chef de camps.
Sans prendre le temps de prévenir le konohajin je transformais mes mains en scalpels de chakra et entaillais grossièrement le bras droit d'Itachi de l'épaule au poigné ainsi qu'au flanc gauche avant de faire de même avec ma peau. Puis je concentrais le chakra dans mes mains afin d'employé l'Iroujutsu que j'avais un peu étudié auprès de Leiko.

Récap':
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Nous avons besoin de renfort !

A peine conduit (sans soucis) dans le premier camp d'ashigarusur le chemin, qu'une interrogation, un risque emplit les shinobi de l'Aliance de Baransu (et chien perdu sans collier ramassé en chemin) : à se faire passer pour des blessées revenant du front (fort tardivement), ils prenaient le risque d'attiré l'attention de quelque médicastre de l'Empire.
Si le praticien s'avérait quelque peu compétent ou méfiant, il remarquerait bien vite que les soi-disant blessures de guerre du "valeureux samouraï" incarné par Itachi n'étaient qu'illusoires.

La chef du clan Gurain et l'uzujin n'étaient pas menacé : les déguisements prélevés sur des cadavres rendaient leurs rôles crédibles et ils jouaient juste les soldats fourbus.
Mais le konohajin avait voulu aller plus loin (et surtout aucune tenue ne lui allait vraiment) et son henge comportait de sales blessures qui attirèrent évidemment l'attention.

Il fallait agir et vite !
Se rendant compte qu'un examen poussé pourrait s'avérer problématique, Itachi prépara un technique de genjutsu, au cas où.
Mais l'archère qu'ils avaient croisée l'arrêta, ayant quelques compétences médicales et un plan pour rendre les fausses blessures du ninja de la Feuille bien plus crédible.
Pendant ce temps là, Kuragari s'avança vers le commandant du campement, histoire d'attirer un peu l'attention sur lui et non sur ces deux compères.

Hélas, bien vite, ce plan finement huilé... Ou plutôt un peu improvisé, dérapa.
Pour montrer des blessures crédibles au médecin du camp, rien ne valait de bonnes et bien réelles plaies ouvertes, selon Yuuko ! Quitte à soigner son camarade du moment juste après l'inspection.
La kunoichi décida donc de charcuté un peu le konohajin. Ses connaissances médicales lui permettaient de réaliser de superbe blessure extrêmement impressionnante, mais au final pas si dangereuse (si soignée à temps, ce qu'elle allait faire).

Le petit ennui, c'est que même si elle avait vaguement prévenu Itachi, ce dernier ne s'attendait pas se faire larder par des lames de chakra.
Sous la surprise et la douleur, son henge se rompit, alors que la chef du clan Gurain se hâtait de stopper l'hémorragie.
Itachi n'était que chuunin, mais avait des réflexes prodigieux, immédiatement, il se tourna pour masquer la lueur verdâtre des soins prodigués par l'autre malade qui venait de lui déchiqueter les chairs.
Il faisait nuit, la tente médicale les isolait du reste des tropes, s'il était assez prompt et que l'uzujin faisait diversion, il aurait le temps de réappliquer son henge par dessus ses nouvelles (et douloureuses) plaies.

Mais hélas, Kuragari, bien que parfaitement grimé, s'avéra un piètre acteur. Ou alors un acteur de kabuki.
Le chef du camp lui demanda même s'il n'avait pas bu. L'uzujin essaya bien de se rattraper, mettant en cause une dure journée de guerre et de massacre, mais sans grand succès.
Le commandant leva le regard juste à temps pour découvrir un Itachi souffrant au soudain fort peu tetsujin. Son regard s'écarquilla et il porta machinalement la main sur son tantô.
Nul doute qu'il allait hurler.

Résumé:

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Je ne sais pas si vous avez connu ce moment tragique ou tous vos plans partent en fumée, cet instant de désespoir qui se saisit de vous lorsque vous comprenez que tout est foutu, que vous êtes un moins que rien incapable de remplir sa mission. Eh bien c'est a peu près ce sentiment que je ressent lorsque les lames de chakra de ma compagne archère me tailladent le bras. Car, certes, je m'attendais à une idée, une intervention, quelque chose, mais pas vraiment à ça !

Forcément, une telle douleur rompt mon Henge, me laissant apparaitre dans ma vraie apparence, vêtu du costume d'Ashigaru mais au visage shinobi impeccable, ainsi qu'aux blessures de Henge vaporisées... Au lieu de ça, j'ai de vraies blessures, qui me font un mal de chien, mais qui sont bien moins impressionnantes. Je jette un regard effaré à Yuuko, elle aurait au moins pu me prévenir, bordel ! Bon, bon, restons calme. Elle essaie de me soigner, surement pour stopper l’hémorragie qu'elle m'avait infligée (c'était le minimum !) , mais elle semble oublier le fait que le chakra d'irou est VERT, et se VOIT. Je me retourne instantanément vers elle, me plaçant de manière à dissimuler le chakra, mais brisant le peu de crédibilité tetsujin qu'il me restait. Si quelqu'un me voit en cet instant, je suis grillé ! Mais bon, Kuro devrait ralentir le chef assez longtemps pour que je puisse réappliquer un Henge, et tout irait bi... AHHHAH

Le regard surpris du commandant croise mon regard effaré par la situation, et je le vois saisir son tanto, prêt à hurler l'alerte. Pas le temps de réfléchir, je dis simplement :

"Stop."


Un mot simple, mais qui me suffit pour lui lancer un genjutsu très puissant, le genjutsu des mots prononcés, qui l'arrête net, le poussant à ne rien faire. Ainsi, dans cet état, coupé de ses alliés et rongé par la négativité, il ne sera plus un obstacle... Pour combien de temps ? Je pose un genou au sol. Mine de rien, j'accuse un peu le coup. J'ai pris des blessures, et je viens de claquer encore de mon chakra. Et surtout, il nous reste un problème tout aussi urgent... le médecin qui accompagne le chef. je ne peux pas relancer du gen tout de suite, ça entamerait bien trop mes réserves de chakra ! Je tourne la tête vers Yuuko, avant de l'invectiver, d'un ton assassin :

"Au lieu de tout faire foirer, rends toi utile et règle le problème du médecin, on va se faire grilleeeeer..."

Je veux bien sauver les fesses des types qui me tiennent compagnie, mais je peux pas assummer tout non plus... je pense pas être le plus fort de la bande, et j'ai déjà bien entamé mon chakra. C'est à eux de se bouger un peu ! Surtout que, même si mon gen est très puissant et devrait garder le chef dans son monde de douleur un petit moment, je ne peux savoir avec exactitude quand il se réveillera... Et quand ce moment arrivera, il faudra qu'on soit loin. Ou alors on le bute. Mouais, j'aime pas cette idée. Je suis shinobi, certes, mais si il est simple de tuer un ennemi qui vous veut du mal, il est difficile de tuer un type temporairement hors de combat. Certains appellent ça un code d’honneur, pour moi c'est juste humain.

Paradoxal, pour un shinobi, quand on y pense...

Récapitulatif:
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J'essaie de rendre service en rendant plus crédible notre Chuunin de Konoha et voilà que je me fais engueuler par celui-ci parce que son Henge s'est rompu. Non mais sérieusement ? C'est vraiment la dernière fois que je rends service à quelqu'un. C'est ma faute si il arrive pas à tenir son Henge sous l'effet de la douleur ce type ?! Enfin bref, il n'est pas temps de se poser plus de questions que cela. Itachi est parvenu à maitriser le chef tetsujin grâce à une technique que je suppose être du genjutsu. Reste le problème du médecin qui déjà prends ses jambes à son cou. A sa demande, je laisse donc mon patient finir de se vider de son sang avant de me saisir de mon arc et d'encocher une flèche. Mes gestes deviennent alors plus instinctifs que calculés. Je me remémore les paroles de mon maitre d'archerie... "Yuuko retourne tout de suite sur le champ de tir..." Bon c'est peut être pas mon meilleur flashback, mais je n'ai pas vraiment le temps pour une introspection. Ma réflexions s'accélère tandis que ma respiration devient lente et lourde. Le médecin va tourner à l'angle de la cinquième tente en direction du feu de camp à sa gauche. En tirant ma flèche traqueuse vers la droite, elle l'atteindra dans le dos et alertera les gardes qui s’empresseront de chercher l'auteur du tir dans cette direction et pourrais nous offrir un court instant pour nous permettre de fuir. Trois... Deux... Un.

Je décoche ma flèche traqueuse, consommant une certaine quantité de Chakra et comme calculé, ma flèche frôle la chevelure de Kuragari. Ma respiration se relâche tandis que je perçoit ces sons mélodieux qui chaque fois me font sentir vivante. Le bruit de la corde de mon arc se détendant, le vrombissement de l'air transpercer par mon trait. Le type tourne à gauche et je perçoit l'instant suivant le bruit significatif d'une flèche se fichant entre les côtes d'un corps, ce dernier s'écroulant dans la poussière. Sans plus attendre, je saisis Itachi par son bras blessé et Kuragari par l'épaule leur invectivant ceci :

"Il faut y aller"

Puis je sors de la tente, me dirigeant vers un coin du camp opposé à celui de ma diversion.

Résumé ::

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bad day



Itachi & Ren & Kuro


Si notre plan semblait plus ou moins bien brodé et ficelé sur le papier, en pratique il était un peu plus fragile et sur le fil du rasoir. Il y avait bien trop de variables et facteurs externes à prendre en compte et sur lesquels nous n’avions absolument aucune emprise… Sans oublier que c’était à moi de prendre le lead ! Bordel, qu’est-ce que je pouvais détester quand les choses se passaient comme ça… Je n’avais pourtant rien demandé ! Et, si on compare nos grades… Un Chûnin, une chef de clan, un Genin. A QUEL MOMENT C’ETAIT AU GENIN DE MENER LA CHARGE ET DE DONNER LES ORDRES ?! Si j’étais resté au abs de l’échelle, c’était surtout pour pouvoir jouir d’une vie sans responsabilités ni obligations, si ce n’était d’aller récupérer des animaux errants.
Mais non. Là, je devais chapeauter deux types dont je ne connaissais absolument rien et qui n’étaient même pas d’Uzu ! Bah, au moins, si je revenais victorieux, j’avais peut-être une chance d’évoluer au sein du village et faire reconnaître mon talent au monde entier… Non ?

En tous les cas, nous voilà déguisés, camouflés et en route vers la sortie du village, Itachi simulant quelques blessures qu’il avait fait apparaître via Henge. Bientôt, nous arrivâmes au premier campement d’Ashigaru où un médecin voulut nous ausculter (enfin, surtout le faux blessé). Mais pour le coup, la maîtresse des archers jugea de bon ton de les faire paraître plus réelles… à coups de scalpels de Chakra. Le Konohajin, quand bien même était-il Chûnin et un minimum averti, ne put rien faire d’autre à part céder à la douleur et à la surprise. Quelle idée de lui larder le bras de la sorte aussi. Fatalement, cette action lui fit perdre le contrôle et sa technique prit subitement fin. Sans oublier les foutues lueurs vertes de l’Irô employé par la Kunoichi.
Par tous les dieux, dire qu’on venait seulement de partir. Si vraiment on parvenait à s’en sortir, il allait falloir que je m’arme de patience et d’indulgence pour ne pas las écher sur le coup et la laisser sur le carreau, je vous le dis.  

M’enfin, heureusement pour nous, l’homme au bras lardé eut le réflexe de se tourner pour masquer les lueurs de chakra médical. Mais ce n’était pas suffisant. Même s’il faisait nuit et que la tente dans laquelle nous avions été conduits était à l’écart du reste des troupes, il fallait que le blanchâtre ait des réflexes surhumains, et surtout que je fasse diversion. Ce que je tentai, d’ailleurs, en faisant ce pour quoi j’étais le meilleur : faire le con. Mais évidemment (et comme tout le reste depuis le début, de toute façon, j’aurais dû y être habitué), cela ne fonctionna pas. On en vint même à me demander si je n’avais pas bu ou que je n’étais pas ivre ! Je roulai des yeux et essayai de me rattraper, prétextant une dure et longue journée mais rien n’y fit.
Puis il leva la tête. Les yeux. Le regard. Ses globes s’écarquillèrent. Machinalement, une envie de mort, ô combien hostile, s’installa au cœur de ses pupilles et sa main saisit son tantô. MERDE. Je voulais crier mais rien ne sortit… Jusqu’à ce que j’entendisse un seul et unique mot sortir de la bouche d’Itachi qui finit par tomber à genoux. Entre les blessures et la quantité de chakra à dépenser, il ne pouvait qu’être affecté. Puis il s’en prit à Yuuko. Quoi de plus logique ? C’était elle qui avait fait foirer le plan, après tout. Je soupirai alors que le médecin se barrait à toute allure. Puis elle sortit son arc et lui décocha une flèche qui lui traquait le dos.

Je soupirai de soulagement lorsque j’aperçus notre « alliée » de fortune (et encore, c’était fort pour la considérer vu comment elle se comportait) sortir de la tente, ses pas la guidant vers un coin opposé à la trajectoire de la flèche décochée précédemment. NI une, ni deux, je pris également les jambes à mon cou et mis tout en œuvre pour la rattraper. Une fois à sa hauteur, je fis en sorte de me placer devant elle et pris le soin de vérifier que l’autre Shinobi avait réussi à nous suivre.

« A partir de maintenant, t’arrêtes tes initiatives à la con. On aurait eu meilleur temps de faire une vraie diversion plutôt que de jouer un Kabuki ! M’emportai-je un peu, avant de soupirer de nouveau, comme pour me calmer. Maintenant, faut qu’on s’tire. Suivez-moi, et vite, ordonnai-je en prenant la direction qui nous mènerait vers la capitale d'Enoziku… »

(c) AMIANTE

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Nous avons besoin de renfort !

Trois ninjas d’origines différentes, n'employant pas les mêmes protocoles et les mêmes méthodes... Malgré leur professionnalisme et les plans qu'ils avaient mis en place, des dérapages et des incompréhensions étaient possibles.
C'était ce qui s'était malheureusement produit dès leur première infiltration dans un camp d'ashigaru en périphérie de la ville assiégée.

Le commandant du campement, qui venait prendre des nouvelles des soi-disant samouraïs blessés qui avaient rejoint tardivement son cantonnement. L'un d'eux commençant à lui balbutier un résumé de sa journée plutôt confus quand du coin de l'oeil, il nota soudain la transformation de l'un des éclopé en quelqu'un d'autre.
Il posa aussitôt la main sur son armure : ses supérieurs l'avaient prévenu des capacités de métamorphose de ces shinobis impies !
Mais soudain, l'inconnu éleva la voix, plongeant le dirigeant du camp dans la stupeur.
Pourquoi se battre ? Pourquoi tirer la lame ? Il était si fatigué, si las... Cette guerre, cette pluie... Si son camp était infiltré se sériât évidemment sa faute ! On réclamerait sa vie pour juste une coïncidence...
Alors que peut être, tout aller s'arranger tout seul, le ninja allait peut être, sans doute fuir s'il se taisait et ne faisait rien...

Le médecin resta d'abord bouche-bée devant la scène : son commandant qui se figeait, presque bave aux lèvres, frissonnant et le regard dans le vague. Un homme d'action, qui dirigeait la troupe d'un poing de fer ânonnait maintenant comme un enfant.
Ou plutôt, comme un véritable traumatisé de guerre. Le médecin en avait vu pas mal sur les champs de bataille...
Et l'un des soi-disant samouraïs blessés avait changé d'apparence !
ça sentait mauvais ! Des ninjas !
Le pauvre médicastre décida donc de prendre les jambes à son cou avant de se faire égorger.
Sa formation jouait contre lui : en temps que docteur, il se devait de protéger sa vie pour pouvoir espérer sauver celle de ses patients. Et même en pleine zone de guerre, sa formation l'incitait au calme et au silence. Rien n'était plus mauvais pour le moral des troupes qu'un médecin (ou ses patients) qui hurlait et s'affolait. L'habitude se retourna contre lui et il se mit à courir au lieu d'appeler la garde.

Il jaillit hors de la tente médicale et bien vite, il tomba sur un groupe d'homme puissamment charpenté portant fièrement leur naginata se réchauffant au coin du feu.
Il allait les prévenir de l'intrusion quand un effroyable douleur le coupa le souffle.
Stupéfait, il vit la pointe d'une flèche qui lui transperçait le torse de part en part. Il s'effondra dans les bras tendus des ashigaru.
"N... Ninjas..." murmura-t-il, agonisant.
Ce fut aussitôt le branle-le-bas de combat : les hommes empoignèrent leurs armes, certain s'emparant de lourd bouclier de bois et de pailles de riz ou se coiffant de leur jingasa conique pour se prémunir contre d'éventuels arches ennemis.

Les troupes, surprises et pour l'instant privé de commandement efficace n'avaient pas vu d'où venait le tir de la chef du clan Gurain.
Les soldats commencèrent donc par prendre position enfin d'empêcher toute intrusion du camp... Sans se douter que l'ennemi était déjà à l'intérieur.
C'était l'occasion pour les ninjas de quitter au plus vite le campement de l'autre coté.
Le genin d'Uzushio en fit d'ailleurs la suggestion.
En effet, un capitaine ou quelques soldats finirait par s'étonner de l'absence de réaction de leur commandant. Et de l'absence de nouvelles attaques venant de l'extérieur.

Les ninjas devaient aussi choisir que faire du chef des ashigaru, pour l'instant réduit à l'impuissance.
L'homme avait vu le visage d'Itachi et constatait l'habilité surnaturelle à l'arc de Yuuko. S'il sortait (vivant) de l'illusion dans laquelle l'avait plongé le konohajin, nul doute qu'il ordonnerait une fouille méthodique du camp et enverrait des messagers chercher des renforts et prévenir d'une intrusion shinobi.
Mais l'occire serait aussi laisser un cadavre en plein milieu des forces de Tetsu, un signe de leur passage. Si la mort du médecin pouvait passer pour l'acte d'un ninja en maraude en dehors du camp, qui les forcerait à rester sur leur garde, la découverte de leur commandant assassiné au bout milieu du camp mettrait fin à la supercherie. Et les forces de l'Empire, enragées, risquaient de se mettre à la recherche des coupables...

Sortir du camp en douce ne présenterait pas de difficulté pour les ninjas de l'Alliance de Baransu, si ils se dépêchaient avant que le campement ne soit verrouillé par des soldats paranoïaques. La nuit les dissimuleraient et ils pourraient avancer.
Les ninjas voulaient se diriger vers l'Est, vers la capitale de la Vallée d'Enokizu. Le Daimyo devait être mit au courant de l'invasion et ses troupes pourraient sans doute aider à contrer l'avancée des forces de Tetsu. Voir, qui sait, repousser l'armée du Fer.
Pour se faire, les ninjas devaient choisir leur méthode : soit ils se carapataient sur la route boueuse mais aisément praticable pour eux, quitte à tomber sur un barrage qu'ils devraient forcer, soit ils essayaient de prendre les chemins de traverse, ce qui les ralentiraient (et risquaient de donner du temps à d'éventuels poursuivants de se lancer à leur trousse).

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J'observe avec appréhension le médecin nous fuir, genou a terre, haletant avec un peu de difficulté, tandis que je vois soudainement une flèche jaillir de l'arc de la kunoichi à ma droite, frôler kuro et se planter dans le médecin, enfin je le suppose au bruit qui s'en dégage. Pfiou... je souffle un peu, bien que la situation soit loin d'être gagnée nous ne sommes pas en danger immédiat. Sauf que ma camarade décide de ne pas nous laisser le temps de souffler, et m'attrape le bras (qu'elle a déjà charcuté), ce qui me laisse échapper un petit cri de douleur, et me tire vers l’opposée du camp, avec un :

"Il faut y aller"

Autoritaire, et qui m'arrache un sourire presque narquois. Comme quoi, il avait suffi de la secouer un peu pour qu'elle décide d'arrêter les stupidités et qu'elle devienne enfin utile. Elle me traine un petit moment, avant d'être rattrapée par Kuro, qui se place devant elle et qui la fait enfin me lâcher le bras, que je secoue avec un petit rictus de douleur. Il marche encore, mais j'espère qu'un tel manque de délicatesse n'a pas rouvert la blessure... Kuro laisse a son tour exploser sa mauvaise humeur, compréhensible au vu de l'erreur qui aurait pu nous couter encore plus commise par l'archère :

"A partir de maintenant, t’arrêtes tes initiatives à la con. On aurait eu meilleur temps de faire une vraie diversion plutôt que de jouer un Kabuki ! Maintenant, faut qu’on s’tire. Suivez-moi, et vite."


Et sur ces paroles, le genin commence sa course. Un peu surpris par sa soudaine autorité, je ne le suis pas directement le pas. Car le chef n'est pas mort... Et je ne peux me résoudre à l'éliminer. C'est hors de ma portée... Je sais qu'il faut lui régler son compte, mais, devant cette perspective, je me met a trembler, incapable de m'y résoudre. Et kuro qui commence à aller toujours plus loin... je fais donc preuve de lâcheté, en demandant un service à l'archère, que j'avais engueulée sous le coup de la colère, et dont je sollicite maintenant l'aide...

"Le chef n'est pas mort, il va se relever bientôt... et il va avertir tout le camp... Je..."
je secoue la tête, retrouvant un peu mes moyens "je n'arrive pas à me résoudre à l'éliminer. Si, d'une flèche, tu peux le finir, c'est tant mieux pour nous. Sinon... Il faudra courir encore plus vite."

Et, sur ces paroles, je la laisse se débrouiller avec ce cas, rattrapant kuro. C'était aussi un peu l'occasion de lui laisser une chance de prouver qu'elle ne faisait pas que foirer les plans, mais qu'elle peut se révéler un atout de poids. Je rattrape Kuro relativement vite (il faut dire que le bougre n'est pas très rapide), et je cours à son rythme, avant de finalement être rattrapés par la Gurain, qui s'aligne a notre rythme. Mais... J'échange un regard avec l'archère, et je vois que nous avons tiré la même conclusion. Kuro est lent... Et nous devons faire un choix. Passer par des chemins plus rapides mais gardés, ou bien foncer à travers la forêt et ralentir encore plus... Sauf que la deuxième solution n'est pas possible. Kuro est vraiment trop lent, et il y aurait trop de risques à tenter de passer par les arbres. Allez savoir, on pourrait très vite se faire poursuivre ! Je dis donc au petit groupe que nous formons :

"Je crois qu'il va falloir prendre les chemins dégagés pour gagner du temps, quitte a forcer un potentiel blocus. On est pas assez rapides pour passer par autre part... Sauf si vous voyez une autre solution ?"
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Cette sortie à Baransu devenait de moins en moins agréable. D'abord l'assaut de Tetsu, puis ce chuunin de Konoha qui se plaignait alors que je ne faisais que suivre son plan. Ensuite, ce Genin d'Uzu qui lui aussi trouvait matière à se plaindre. Franchement, comment osaient ils alors qu'une cheffe de clan leur venait en aide ?! Une bonne flèche dans le dos. Voilà ce qu'ils méritaient. Le Chuunin revint vers moi. Sérieusement... Un shinobi qui a des remordre à tuer un adversaire qui lui le tuerait sans hésiter dans la même situation. Il venait de me demander d'achever le capitaine. Je poussais un soupir. Quel genre de bras cassés était-ce là ? Un Chuunin au grand coeur et un Genin qui ne connaissait pas sa place. Je bandais mon arc et tirais une flèche dans la gorge du capitaine. Celui-là ne nous poursuivrait plus. Puis je rejoignais mes "compagnons" d'infortune.

Deux solutions s'offrait. Mais le Genin nous ralentissais beaucoup trop pour espérer prendre la solution de facilité. Itachi avait raison on était trop lent pour passer par la forêt. un solution ? Hum... Je n'allais pas proposer de solution se faire réprimander sans véritable raison par des gens qui n'ont techniquement aucune raison et aucun droit à ce sujet était des plus désagréable. Je regardais le Genin avant de lui lancer sur un ton acerbe.

"Hé bien peut être que ce Genin, qui trouve mes initiative stupides, aura une idée lumineuse pour s'occuper de ce blocus sans encombre ?"

Je continuais à courir avant de m’intéresser à un sapin assez grands pour que je l'escalade rapidement et avoir un bonne visibilité aux alentours. De toute façon, nous étions tellement lent que je pouvais me permettre de prendre un instant pour observer les alentours. Grimper à l'arbre serait donc inutile. Une route ouverte, aucun couvert, un campement derrière nous, un blocus plus loin en avant. Et... à cet instant je regrettais de ne pas être venu avec plus de gardiens.

"Je serais toi je trouverais une solution rapidement parce que je n'en proposerais pas et au besoin je n'hésiterais pas à te laisser la te débrouiller avec nos poursuivants si jamais il retrouvent notre trace.

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Nous avons besoin de renfort !

Assassinat et diversion sont les lots des shinobis. Enfin d'habitude, c'était un peu mieux planifié...
Mais cependant, les viles flèches aux trajectoires imprévisibles de la cheffe du clan Gurain avait semé le chaos dans le campement d'ashigaru, qui guettait maintenant une attaque qui ne viendrait jamais.
Les ninjas de l'Alliance de Baransu en profitèrent pour filer en douce (enfin surtout à toutes jambes), après que Yuuko eut à moitié décapité (prouesse terrifiante à l'arc) le capitaine du camp hébété pour le genjutsu d'Itachi.
La kunoichi archère pestait devant le cœur sensible et doux du konohajin, signe indéniable de sa faiblesse et de celle de son Village Caché...

Bon, l'ennui c'est qu'ils avaient laissé derrière eux un corps bien visible et bien mutilié. Avec leur arrivée tardive et impromptue, il ne faudrait guère de temps pour que l'armée de l'Empire comprenne que des ninjas s'étaient infiltrés dans leur campement et c'étaient joués d'eux.

D'ailleurs, ça ne manqua pas : à peine étaient-ils sortis du camps que l'alarme retentit dans un concert de cris et de cors de guerre.
Forcement, quelqu'un était allé faire son rapport au chef et l'avait trouvé se vidant de son sang dans une tente...
Les sifflets et trompettes de Tetsu raisonnèrent dans la nuit et les ninjas se doutèrent bien que Tetsu sonnait l'hallali pour rameuter un maximum de renfort.
Les stridulations étaient savamment modulées, trahissant sans l'ombre d'un doute l'existence d'un code.
Les campements alentours semblèrent s'éveiller, relayant le message et allumant moult torche et brasero...

Il ne fallait pas rester dans le coin : bientôt toutes l'armée de l'Empire du Fer (ou presque) serait à leur troupe. Déjà au loin, on pouvait attendre les aboiements des chiens de chasse... Les tetsujin étaient visiblement équipé et avait de quoi poursuivre des  ninjas. Logique après tout, s'ils avaient prévus cette attaque surprise et ce siège sur Baransu en plein Festival d'Ombres et de Lumières...
Les shinobi devisèrent d'un plan en courant (et en récriminant leur inutile, selon eux, genin). La rapidité était essentielle, mais avec Tetsu en mode alerte rouge, assaillir un barrage sur la route principale semblait risqué...  Mais passer par les forêts humides en pleine nuit allait les ralentir... Que faire ?

D'un commun accord (pour une fois qu'ils étaient en harmonie), Itachi et Yuuko prirent Kuro à part.
Le jeune homme n'était qu'un genin et même s'il avait confiance en sa puissance, il aurait été dommage qu'il risque sa vie dans une folle équipée.
Il fut donc chargé de faire diversion et de se retraiter vers les remparts de la cité assiégée. Comme ça, leur "assaut" du campement pourrait passer pour une attaque désespérée de quelques ninjas, qui aurait échouée...

Avec un peu (ou même beaucoup) de bol, l'Empire arrêteraient les poursuites une fois le jeune homme sous les murailles fortement gardé par les Chûritsu et les ninjas de l'Alliance.
Bon gré mal gré, l'uzujin accepta son rôle. De toute manière, fomenter des alliances et user de diplomatie n'était pas trop son truc...
Il alla donc provoquer quelques tetsujin, entraînant le gros des poursuivants dans son sillage, alors que les deux ninjas les plus expérimentés disparaissaient dans un bosquet humide et sombre.
La Gurain escalada promptement un sapin, histoire de voir ce qui se passait alentour et si la diversion de Kuragari fonctionnait.

Après un certain temps, les deux survivants purent souffler.
On entendait encore des aboiements et ils pouvaient deviner des torches fouillant les alentours... Fichus clébards. L'Empire était tenace et obstiné et si le genin d'Uzushio avait ameuté pas mal de soldats à ses trousses, d'autres plus méfiant continuaient à vérifier les environs; Fichus tetsujin, toujours si méthodiques et carrés !

Ils ne pourraient donc pas rester cachés bien longtemps : dès qu'un chien les aurait flairé, l'Empire s'abattrait sur eux... Il fallait donc agir vite, pendant que les troupes étaient encore sous le choc et dispersées.
Du haut de son arbre, Yuuko avisa un barrage sur la route principale de l'Est (sensée mener à la capitale de la Vallée d'Enokizu). Evidemment, avec les hurlements et les cors d'alarmes, ceux qui le gardaient seraient sur leurs gardes.
Le barrage était simple mais efface : des troncs géants jeté au travers de la route avec quelques barrières de pieux hâtivement dressé, une tente derrière qui devait abriter quelques samouraïs et une tour de guet sommaire en bois qui devait abriter un ou deux archers. il faudrait éventuellement aussi se méfier de pièges ou chausse-trappes qu'auraient pu creuser les soldats de l'Empire...

Alors qu'il réfléchissait à un plan d'action, un buisson frémit à coté d'Itachi, attirant l'attention des deux ninja en vadrouille.
Avant que le konohajin pu se mettre en garde un jeune homme pâle comme un cadavre portant un effrayant masque noir en sortit.
Heureusement pour le nouvel arrivant, les yeux de lynx de Yuuko reconnu dans son dos le symbole d'Uzushio et du clan Uzumaki.

Kaito avait fait partie d'une mission de reconnaissance mandaté par Chûritsu Sei.
Hélas, les quelques ninjas avec qui il avait fait équipe n'avait pas survécu et la mission avait été un échec (et c'était entièrement de leur faute... Visiblement tous les clans ne se valait pas dans le Sekai).
L'uzujin avait été sommé de trouvé un chemin détourné pour échapper au blocus. Désormais seul, il s'était tapis dans les ténèbres pour récupérer ses forces, hésitant à rentrer bredouille à Baransu.
Ses sens mystiques lui avait jusqu'alors permis d'échapper à la soldatesque ennemis mais l'avait ralentit.

Puis, dans la soirée, quelque-chose avait violemment titillé les camps de l'Empire aux alentours.
Et non-loin de sa planque, l'uzujin détecta deux chakra dignes de shinobi.
Si il avait déjà remarqué que quelques samouraïs savait user du chakra, Kaito comprit vite que les deux sources d'énergie spirituelle semblaient vouloir passer inaperçu, à éviter les camps et se tapir dans les fourrées boueux...
Des ninjas donc.

Il pourrait peut être leur filer un coup de main et ainsi se racheter de l'échec de sa mission...
L'uzujin se glissa donc subrepticement jusqu'à eux, afin de leur apporter son soutien. En espérant que c'était des gens raisonnable et qui ne tirait pas les premiers sans raison...
En tout, il devait agir : ses nouveaux amis avaient sans doute semait un sacré bordel et Tetsu les traquait.
Non loin, l’uzujin savait grâce à ses sens mystique qu’il y avait un blocus, un poste de contrôle sur la route qui abritait au moins deux sources de chakra (l’une d’elle en hauteur, sans doute un guetteur) digne d’un shinobi et la signature d’au moins quatre autres personnes…



Résumé:

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Pas le temps de niaiser (Mission de rang B- pv Kuragari/Ren) 21.4

Nous avons besoin de renfort !



Encore une mission vouée à l'échec, ces cons de Sunajin ont failli m'emporter avec eux à la mort. Les consignes Chûritsu Sei étaient pourtant très claires, observer les camps Tetsujin et recueillir le plus d'informations possibles sans engager de combat. J'ai beau essayé de les calmer, rien ! Le souvenir de leurs compatriotes morts aux champs de bataille les a envahi, ils ont alors pété un câble et tuer une dizaine de Tetsujin avant de périr à leur tour. Malgré l'erreur commise par mes coéquipiers, j'ai continué la mission tout seul, explorant les campements ennemis et cherchant une éventuelle faille qui pourra aider la cité de Baransu pour se libérer de ce blocus, mais tout seul je n'ai pas pu découvrir grand-chose.

Maintenant, on était en plein milieu de la nuit, la pluie battait son plein et les Tetsujins étaient dans un état d'alerte. D'après les discussions que j'ai pu entendre, un de leur chef a été tué et ils étaient tous à la recherche de l'assassin. Le déplacement devenait de plus en plus difficile et il y a plus temps à perdre, il faut quitter cet endroit, le risque qu'on me détecte était devenu très grand. En plein milieu de cette armée, j'ai pu détecter deux énergies spirituelles suspectes, des ninjas très probablement. Je me dirige alors vers eux et je me cache dans un buisson pour les observer pendant quelques minutes.

La première était une jeune fille qui observait les environs du haut d'un sapin et le deuxième était un jeune homme beaucoup moins âgé qui paraissait un peu insouciant du danger que représentent les Tetsujins. Les deux ninjas semblaient être de mon côté, je décide alors de sortir de ma cachette et de lever les mains en l'air pour montrer que je n'étais pas un ennemi.

<< - Ne vous inquiétez pas, je suis de votre côté ! Je m'appelle Kaito, je suis un Chuunin du village d'Uzushiogakure ! Et vous ? Qui êtes-vous ? >>

Les deux shinobis prennent alors quelques secondes pour bien me regarder avant de se présenter à leur tour. Le garçon s'appelait Akani Itachi un Chuunin de Konoha qui maîtrise le genjutsu. La deuxième était beaucoup plus intéressante, elle se nommait Yuuko et elle était la cheffe du clan Gurain, nos chers voisins. Que fait la dirigeante de ces archers en plein milieu d'un campement Tetsujin‌ ? Bizarre. Je me souviens alors de mon ami Ibuki qui a été tué dans l'une des îles Terno par un groupe d'individus inconnus jusqu'à ce jour. Peut-être que cette Yuuko aurait quelques informations qui pourraient m'intéresser. Une fois la cité libérée, je tacherai d'avoir une discussion plus approfondie avec elle.

<< - je vous ai observé pendant quelques minutes et j'ai vu que vous n'êtes pas totalement d'accord sur le chemin à suivre pour quitter cette zone. >> Dis-je en les regardant tous les deux, droit dans les yeux.

<< - Je vous explique, il n'y a pas dix mille possibilités. On en a seulement deux ! La première c'est de passer ce barrage, qui ne saura pas une chose facile. Grâce à mes capacités sensorielles, j'ai pu détecter la présence de deux sources de chakra non négligeable dans ce barrage. L'un d'eux est positionné dans la tour et l'autre probablement dans la tente. >>

<< - Yuuko ! D'en haut, je pense que tu as pu apercevoir les barrières de pieux qui se dressaient devant la tente. Il y a aussi une grande chance qu'on tombe sur des pièges. >>

<< - Le passage par le barrage n'est pas le choix le plus judicieux à faire. Il y a un grand risque que l'un d'entre nous tombe sur un piège ou que les personnes présentes dans le poste de contrôle puissent ne retarder suffisamment jusqu'à l'arriver du renfort Tetsujin. Ça sera une véritable opération kamikaze. >>


Je prends alors quelques secondes pour regarder les alentours et m'assurer de la non-présence de samouraïs, avant de reprendre.

<< - La deuxième possibilité et la plus sûre selon-moi ! En passant par les bois, nous pourrons semer les samouraïs assez facilement. Ils seront ralentis par leurs lourdes armures et le terrain sera plus idéal dans le cas où nous aurons à nous battre. J'utiliserai mes capacités mystiques pour vous orienter du chemin à suivre, Yuuko pourra couvrir nos arrières grâce à ses flèches et Itachi, quant à toi, tu pourras nous faciliter le passage avec son genjutsu. >>

<< N'oubliez pas de recouvrir vos corps de boue ! Ces chiens peuvent nous flairer à une très grande distance. >>

Je regarde ensuite Yuuko dans les yeux en lui tendant un parchemin explosif.

<< - Gurain Yuuko, fais le bon choix si tu ne veux pas perdre la vie ce soir et laisser ton clan sans chef pour le guider. Tiens ! Tu en auras plus besoin que moi. >>

Le barrage ou les bois ? Cela m'importait peu. Perdre la vie en causant une énorme incendie dans les campements Tetsujin ça sera juste... MAGNIFIQUE !




Récapitulatif:



Halloween
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J'allais vraiment finir par ne plus rien y comprendre moi. On avait choisit de séparer de Kuragari... trop lent pour nous être d'une grande aide. Mais à peine avions nous le temps de discuter qu'un autre type aux cheveux blancs, se présentant comme un Uzujin sorti des buissons. Il avait été séparé de son groupe et souhaitait se joindre à nous. Comme si on avait besoin d'un Uzujin.... Bref Itachi n'y vit pas d’inconvénient. Pour ma part, ce type me mettait mal à l'aise avec son masque et son regard insistant sur ma personne... Un violeur !? Allons Yuuko ressaisit toi. Je peux sentir un instant comme un reproche. Mais peut être est-ce mon imagination. D'après les informations de l'Uzujin, le barrage un peu plus loin est gardé par deux sources de Chakra importante. après un bref résumé de la situation, il s'avérait que notre situation n'avait guère avancé. La forêt où le barrage. L'Uzujin qui s'était présenté sous le nom de Kaito me donnât un parchemin explosif en me disant de faire le bon choix si je ne voulais pas risquer ma vie. Mais mon choix était déjà fait depuis longtemps. Je n'hésiterais pas à laisser ces deux ninjas derrière moi si ma vie est en danger.

Je regardais en direction du barrage qui à cette distance n'était qu'une vague forme à l'horizon. D'extérieur je semblais rêvasser. Mais la réalité était tout autre. Je voyais, percevais l'ensemble des donnés dont j'avais besoin. humidité, vitesse et sens du vent, importance de la pluie tombant. Le temps lui même semblait ralentir. J'encochais une flèche sur laquelle je venais de fixer le parchemin explosif. Mon idée était simple tirer depuis cet endroit une flèche de feu vers le barrage. Le parchemin explosif détonnerait au niveau du barrage créant une sacré pagaille. Il nous faudrait ensuite détaler vers les bois pour ne pas nous faire remarquer.

"à mon signal on va dans les bois et on contourne. Je vais créer une diversion et causer pas mal de problèmes à ce barrage de tetsujin. Tenez vous prêts car on aura pas de temps à perdre. Itachi, je suis désolée de prendre une nouvelle fois l'initiative, mais je ne vois que cette solution. Il y a de fortes chances que ce tir me consomme pas mal de Chakra."

Je bandais mon arc, concentrant mon chakra afin de parfaire la trajectoire de mon tir. Je n'avais pas le droit de rater celui-ci. Ce tir assassin allait atteindre l'une des sources de chakra majeure... DU moins je le supposais et dans le meilleur des cas, l'explosion causerait une sacré pagaille. Je retenais la flèche, ajustant jusqu'à la dernière seconde. Puis le chakra vermillon entourât la flèche, tel une flamme dévorante. Je laissais filer le trait. La flèche partit à une vitesse ahurissante en ligne droite, laissant derrière elle une trainée de vapeur d'eau. Mais je n'eus guère le temps de regarder mon oeuvre. faisant signe aux garçons, je me dirigeais en direction des bois. Quelques instants plus tard alors que nous courrions, il y eut une explosion. Le parchemin avait explosé.

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Kuro, plus lent qu'un âne mort, s'était bien rendu compte qu'on ne pouvait courir raisonnablement avec lui. Il a proposé de lui même de foncer sur les ennemis pour les attirer en faisant un maximum de boucan, ce qui nous accorderait beaucoup de temps sur nos poursuivants, et nous permettrait d'avoir une allure raisonnable. Le cœur lourd, je n'ai pas eu d'autre choix que d'accepter de nous séparer de notre force de frappe principale, perdant les précieux attributs du démolisseur Uzujin. Nous ne sommes donc plus que deux, moi et la psychopathe du clan Gurain... bonjour l'ambiance. Mais, au moins, maintenant on avait l'espoir d'accéder a notre objectif, et peut être sauver le siège, accessoirement. Sauf qu'a peine Kuro disparu, voilà un jeune homme aux cheveux blancs comme neige qui sort d'un fourré, tel un mauvais fantôme, et se présente a nous :

<< - Ne vous inquiétez pas, je suis de votre côté ! Je m'appelle Kaito, je suis un Chuunin du village d'Uzushiogakure ! Et vous ? Qui êtes-vous ? >>

Oh, un uzujin pour remplacer celui qu'on venait de perdre ! Mine de rien, c'est une excellente nouvelle, car comme ça on pourra toujours plus facilement prévenir Uzu, en plus de Konoha. Et, en plus, c'est un Chuunin, donc plus fiable que le bourrin glacier. Je me présente rapidement, et Yuuko fait de même, et bien que nous soyons méfiants quand au fait qu'il apparaisse seul, d'un coup, nous passons bien vite sur ce détail. Nous n'avons pas le temps pour une méfiance mal placée.

<< - je vous ai observé pendant quelques minutes et j'ai vu que vous n'êtes pas totalement d'accord sur le chemin à suivre pour quitter cette zone. >>


Pas totalement d'accord, c'est un euphémisme. En effet, nous avions décidé de foncer sur les routes boueuses, ce qui nous a mené jusqu'au barrage devant nous, barrage dont nous tentons de ne pas nous faire repérer par le personnel qui le compose. Ce choix a surtout été motivé par le fait que Kuro ne brillait pas par sa rapidité, mais maintenant qu'il est parti mener sa charge glorieuse, nous nous retrouvons de nouveau avec deux bons coureurs, et l'aventure par les bois devenait de nouveau tentante. Mais maintenant que nous étions au barrage, pourquoi ne pas en profiter pour le forcer et gagner un temps fou en passant par ce dernier ? Enfin bref, voilà les débats qui animaient notre petite compagnie. Le nouvel arrivant résume en gros ce que je viens de dire, soulignant toutefois la présence de deux sources de chakra dans le barrage, et insistant par le passage dans le bois, qui serait, selon lui, le plus sur. Lâche, ou stratège ? L'avenir nous le dira. Je vais pour me ranger sur son avis, car, effectivement, débarrassés de Kuro, il nous est possible de tracer, même par les bois. Sauf que mon coeur rate un battement, lorsque l'Uzujin propose à Yuuko de prendre la décision. En lui tendant un parchemin explosif.

Je vais sans doute paraitre injuste, mais laisser Yuuko prendre des décisions rapides n'est clairement pas une bonne idée. Elle a déjà fait une belle boulette qui m'a couté du sang, et, si je n'avais pas sauvé la situation in extremis avec mon gen, on était bons pour rejoindre le cimetière prématurément. Ce qui démontre que si la cheffe du clan Gurain sait frapper quand il le faut, sa prise de décision est souvent... bref. Donc, lui laisser une décision de cette importance est presque un suicide. Pff, je devrais devenir Hokage, comme ça les nouveaux venus penseraient à demander mon avis au lieu de me reléguer au rang de simple "utilisateur de gen". Enfein. J'observe donc Yuuko prendre sa décision, dans un moment où chaque seconde qui passe fait augmenter la tension, chaque battement de cœur une torture. Et, finalement, la cheffe de clan décoche une flèche sur laquelle elle lie le parchemin explosif. en concert, je dégaine un kunai d'une main experte. Ainsi, Yuuko avait choisi la baston. Soit, alors nous nous battrons, et ils apprendront a craindre mes illusions. Sauf que...

Sauf que Yuuko avait en fait une idée derrière la tête. une idée si invraisemblable que je n'aurai jamais pu l'envisager. Soit c'est du génie, soit c'est d'une stupidité profonde. Et, connaissant la Gurain, j'aurai tendance à valider la deuxième hypothèse. Car son idée, c'est d'exploser le barrage, puis de le contourner par les bois. Ainsi, elle espère créer une diversion. Mais, je suis le seul à trouver ça monstrueusement stupide ?

Avec un tel plan, on attire les gens à notre poursuite directement sur notre position, voire on ramène des poursuivants en plus que Kuro avait éloignés, où encore des survivants du barrage. Et, au lieu d'utiliser le fait qu'on sait qu'ils nous ont repérés pour forcer le barrage et semer nos poursuivants, on allait prendre par la foret, qui est censée nous apporter un discrétion caduque, vu que nos ennemis savent où nous sommes. C'est débile. Astronomiquement débile. Mais, stupéfié par la stupidité de l'idée, je n'ai pas eu le bon sens de stopper Yuuko avant qu'il ne soit trop tard, et, comme dans un rêve, je vois la flèche s'envoler tandis que Yuuko nous fait signe de courir dans les bois. Soudainement remis de ma surprise, je lâche un juron entre mes dents avant de courir de concert avec mes coéquipiers. Pas le choix, je vais être obligé d'utiliser ma botte secrète plus tôt que je ne le voulais. C'est encore à moi de sauver tout le monde en somme. J'esquisse mes mudras, avant de lancer l'illusion qui allait surement nous sauver la mise : Kori Shinchû.

L'avantage d'avoir des ennemis groupés qui savent où nous sommes, c'est qu'on peut être sur qu'ils vont tomber dans le panneau. Mon illusion de zone va prendre un plaisir malin à perdre tous ceux qui s'aventure dans la zone d'une centaine de mètres que je venais de rendre illusoire. j'en informe mes coéquipiers, qui pourraient se perdre à leur tour :

"A partir de maintenant, suivez moi. Je viens de rendre l'environnement trompeur, et, si vous ne me suivez pas, vous risquez de vous perdre dans mon illusion. Nos ennemis seront grandement ralentis..."


Et je prends la tête de la course. J'ai une vitesse plus que respectable, et donc je ne vais pas ralentir la troupe avec ma manœuvre, contrairement à nos poursuivants qui seront plus que troublés par mon illusion. Avec un peu de chance, ils seront trop ralentis pour continuer la poursuite. En tout cas, c'est maintenant que les choses sérieuses commencent. Nous avons passés les lignes ennemies, mais la course jusqu'au palais du daimyo est longue, et nos poursuivants tetsujin sont des adversaires acharnés. Qui sait ce qu'ils peuvent nous réserver comme coups fourrés ?

Recapitulatif:
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Nous avons besoin de renfort !

Une chose simple expliquait que les ninjas travaillent soit seul, soit en escouade du même clan ou du même village : le travail d'équipe.
L'ennui, c'est que l'attaque surprise sur le Festival d'Ombre et de Lumière avait surprît tout le monde et que l'Alliance de Baransu se composait de shinobi venus d'horizon disparate et qui le plus souvent, n'avait jamais travaillé ensemble. Voir avait été dans des camps opposés.
Difficile donc de prendre des décisions rapides et efficaces et de décider d'un chef de troupe.

Le nouvel arrivant d'Uzushio, remplaçant votre "lièvre" qui ameutait les forces de Tetsu après votre assassinat-éclair d'un commandant ashigaru incitait à la prudence et au détour par les bois, alors que les deux autres avaient choisit une optique plus rapide (subtile et/ou brutale, cela restait à voir), voulant franchir au plus vite le barrage de l'Empire avant que les tetsujin se rendent comptent qu'ils avaient été floués par leurs diversions...
Et encore, Itachi se tâtait à présent que leur lambin s'était carapaté... ce que disait le nouvel arrivant d'uzushio (qui se recouvrait de boue) semblait presque sensé. Illusionniste, Itachi avait toujours préférer les approche plus... indirecte que les pluies de flèches enflammées...

La chef du clan Gurain, de part sa position, décida de prendre les choses en main et de frapper la première.
Fini d'hésiter et d'atermoyer ! C'était le meilleur moyen pour que les troupes de Tetsu se réveillent et les repèrent, s'ils ne bougeaient pas bien vite de là.
L'archère émérite se concentra et guider par les indications de l'uzujin aux pouvoirs extrasensoriels, elle décocha un trait parfait en direction de la tour de guet du barrage de l'Empire.

Etsuko Asa était une jeune fille de seize an, fier de son pays et de son clan samouraï. Pour suivre l'exemple de son grand frère aux fascinant succès martiaux, elle s'était fait passer pour un garçon et c'était enrôlée dans les forces de Tetsu.
Sa supercherie fut vite découvert, mais également son indéniable talent : sa mains vive et sûre et ses yeux d'aigles en faisait une archère redoutable.
Bien vite son suzerain l'avait reconnue comme samouraï de plein droit.
Quand fut venue l'heure d'aller punir les hérétiques, ces foutus amoureux des ninjas (Asa avait perdu sa mère sous un coup de kunaï empoisonné d'un assassin embauché par un rival de son père), elle s'était immédiatement porté volontaire.
Forte de ses talents, elle repérait et abattait sans coup férir les lâche qui fuyait la ville impie.

C'était un peu barbant, malgré tout et la jeune fille rêvait d'action et de coup d'éclat. Comme elle aurait aimé être une archère montée, comme son grand-père ! Hélas, le clan connaissait une passe difficile et les seules montures de guerres avaient été confiées à son frère, son père et leur escouade d'élite.
Du coup, elle végétait en haut de sa tour, rêvant de gloire. Elle avait entendu sonner des cors d'alarmes pas loin, mais les ordres étaient clair : ne pas bouger.
Qui sait, ses flèches trouverait peut être le cœur d'un Kage qui essaierait de fuir comme un rat la cité assiégée ?
Soudain, ses yeux perçant remarquèrent un brève lueur, un mouvement.
Elle leva le bras par réflexe.

Ce dernier explosa littéralement, transpercer par le terrible trait de feu de Yuuko.
L'impact cloua littéralement la jeune fille au mur de la guérite, qui hurla de douleur, alors que ses vêtements pourtant humide prenait feu. Du sang éclaboussa les murs pendant qu'elle braillait en contemplant son moignon fumant. Puis ses yeux d'aigle firent ce qui était attaché au bout de la flèche qui la transperçait.
Elle d'eut que le temps de crier le nom de son frère avant que la détonation ne l'engloutisse, ravageant son corps et brûlant son beau visage d'adolescente naïve.

Le poste de guet, où ce qu'il en restait après l'explosion, était en feu. La jeune samouraï usa de ses dernières force pour s'en extraire, s'abattant lourdement en contrebas, son corps mutilés en feu. La chute s'avéra douloureuse, mais elle pu se rouler dans la boue pour éteindre le brasier qui la dévorait. Pour Asa, la guerre était probablement finie...

Evidemment, pareil assaut sur le barrage piqua au vif les troupes de l'Empire.
De nouveau cris et sonnerie d'alarme retentirent, légèrement différentes. Là, ce n'était plus un de banals camps d'ashigaru, infanterie somme-toute plutôt sacrifiable qui était attaqué, mais un des points-clef du blocus !
Aussitôt, les troupes qui poursuivaient Kuro firent volte-face.
Des camps alentours, samouraï et spécialistes de la traque de Tetsu sautèrent sur leurs montures ou partirent en courant vers la barricade illuminée par les flammes de la tour de guet en train de se calcinée.
Les aboiements redoublèrent et le sol sembla même trembler sous la charge des chevaux de guerre qui s'élançaient.

Attaquer maintenant la barricade n'était plus possible : aucun des deux autres ninjas n'avait suivit l'assaut brutal et efficace de la chef des Gurain.
Se ruer au combat maintenant relèverait du pur suicide : les défenseurs piqué au vif par l'effroyable agression de la Gurain donneraient leur vie pour les arrêter ou même les ralentir ne serait-ce que quelques secondes le temps qu'arrive la meute de renfort de Tetsu.
Aussi, les shinobi se ruèrent vers la forêt, espérant contourner le blocus par les bois sombres et humides avant que l'armée de l'Empire ne s'organise ou les repère...

Progresser de nuit dans les buissons gorgés de pluie et les sentes boueuse s'avérait difficile, mais ils étaient après tout des ninjas. Et ce serait sans doute encore plus dur pour les tetsujin !
Enfin, il fallait l'espérer.
C'est alors que le konohajin du groupe, maître ès illusions, eut une brillante idée.
Vu le barouf qu'ils avaient fait, inutile de se faufiler discrètement : ils perdraient plus de temps qu'autre chose et un tetsujin chanceux ou un chien au nez un peu trop fin finirait par les repérer dans les bois.
Autant y aller à fond, mais en rendant l'ennemi incapable de les suivre !
Promptement, Itachi composa quelques mudra et lança sa vile technique. Les ombres et les arbres semblèrent danser un instant sous les yeux des ninjas.

Bien vite, l'escouade improvisée de défenseur de Baransu s'éloigna, plongeant au cœur de bois.
Les sens mystiques de Kaito lui apprirent qu'ils étaient poursuivit : l'ennemi était proche, et enragé. Il entendait beuglait les samouraïs, dont un certain Etsuko Haruto, qui ordonnait contre toute logique d'incinérer la forêt, écumant de rage.
Mais bien vite un sourire  vint éclaire la face (masquée) du chuunin d'Uzushio : il sentait leurs premiers poursuivants changés soudain de direction, errer au hasard dans la forêt, victime des sournoises illusions du ninja de Konoha.
Et avec leur vitesse de shinobi, ils pouvaient distancer les chiens dont l'odorat était en plus mis à mal par la bruine constante et la boue.

Leur plan hâtivement concocté semblait avoir fonctionné en tout cas.
Les hurlements de rage se muèrent petit à petit en cri de frustration et en jurons au fur et à mesure que les forces de Tetsu, en apparence inépuisable, s'égaraient dans les bois.
Les shinobi de l'Alliance prirent volontairement les chemins les plus ardus, les plus ombragés et les plus inhospitaliers. Peu leur important la boue, le froid, l'humidité et l'absence de lumière.
Il leur fallait mettre le plus de distance entre eux et la fourmilière qu'ils avaient réveillés à coup de feu et d'acier.


Après un petit moment, Kaiton sut qu'il avait distancé le gros des troupes.
Il restait cependant quelques agaçant "signaux" sur leur trace, juste à la limite de ses perceptions. Trois chakra dignes de shinobi, accompagné de deux autres personnes. Et qui se déplaçaient vite, presque autant qu'eux : il devait être à cheval ou avoir une vitesse digne d'un bon ninja... Des chevaux étaient cependant plus probables.
Cela dénotait donc d'une bonne connaissance du terrain et de la région... Ces irréductibles devaient être membre d’une escouade de l'Empire spécialisée dans la traque de shinobi. Sinon, ils seraient sans doute tombés dans le piège du konohajin.
Et s'ils parvenaient à les suivre, même en pleine nuit, même à travers les broussailles et les chemins de traverse... Cela voulait dire qu'ils avaient quelqu'un doté des mêmes pouvoirs que Kaito, où des traqueurs aux sens sur-développés.

Maintenant, que faire ? Ils avaient semé le gros des troupes, mais pour cela il avait fallut faire un long détour dans les bois.
Les ninjas de l'alliance pouvaient se retourner pour affronter leurs cinq derniers poursuivant, histoire de régler ça une bonne fois pour toute. Mais même sous la frondaison et en pleine nuit, tendre une embuscade serait difficile si l'ennemi disposait bien de sens mystiques ou très aiguisés...
Peut être valait-il mieux essayer de les semer d'une manière ou d'une autre ? Pour l'instant les deux groupes semblaient de vitesse égale, voir avec un très léger avantage pour les ninjas, plus mobile.
Peut être que quelques pièges pourraient les ralentir d'avantage ? Ou alors,  ça allait se jouer à l’endurance : qui craquerait les premiers ? Les chevaux de Tetsu ou les ninjas ?



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