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L'aube d'une nouvelle érè

Shirogane Ningyo
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L'aube d'une nouvelle érè Sam 18 Aoû - 21:54
Shirogane Ningyo
Nous poussons un long sifflement de douleur en arquant le dos. Nous sommes à quatre pattes dans la tente que nous partageons avec Maho depuis longtemps maintenant et le moment est enfin venu.  Nous n’en pouvons plus : Les derniers mois de notre grossesses ont été infernaux : nous ne pouvions même pas nous déplacer seule : Maho ou un autre devait nous aider pour tout et n’importe quoi. Et nous sentons que c’est bientôt le moment. Où est cet idiot de Singe quand nous avons besoin de lui ?! Nous plantons fermement nos griffes dans le sol en respirant entre nos dents serrer en les briser. La douleur est affreuse, mais nous ne savons pas quoi faire pour la réduire. Un violent rugissement de douleur nous échappe et résonne autour de nous. Quelqu’un derrière nous. Chaton me dit que c’est Oran. Nous sifflons entre deux respirations hâché à cause de la douleur.

« Maho… ? »

Il secoue la tête et nous nous crispons quand une nouvelle vague de douleur arrive. Sa main s’approche de notre ventre et nos mâchoire claquent, il la retire vivement. Nous ne voulons pas qu’il nous touche. La sueur dégouline le long de nos membres malgré le froid d’au dehors. Nous sommes en hivers et nous entendons les arbres s’agiter avec violence. Un nouveau long gémissement nous échappe et notre respiration s’accélère alors que nous claquons à nouveau les mâchoires pour empêcher Oran de nous toucher. Le seul qui a le droit c’est Maho en cet instant. Cependant, nous n’avons pas le droit de déchiqueter ceux qui s’approchent trop, alors nos griffes restent fermement plantées dans le sol. Nous nous tournons vers Oran, folle de douleur.

« Va chercher Maho ! Ou nos griffes t’arracheront la gorge sans même que tu ne puisse réagir ! »

L’Homme ours disparaît de la tente et nous l’entendons parler à Tarou qui s’en va. Malgré nos menaces il n’a eut de cesse que de vouloir se montrer et nous montrer sa force. Nous grognons et une nouvelle douleur nous arrache un gémissement. Chaton gémit doucement qu’elle veut Maho, et pour une fois nous sommes d’accord. Qu’il y ait une autre femme d’accord, mais l’homme doit être présent pour la mise à bas ! C’est la règle. À nouveau la porte s’ouvre, des pas de femmes. Nous secouons la tête en regardant droit devant nous. Maho. Où est-il ? Cela fait bien deux heures que nous l’attendons. À cause de notre petite taille la naissance arrive plutôt que d'habitude, mais cela n’atténue en rien la douleur et la peur. Maho dépêche toi.  
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Sous le couvert de la peau fleurie d'Inari, derrière les guerres claniques, la guérilla, et toutes les joyeusetés du monde moderne, se cachaient les fondamentaux communs à tout être humain. Rires, joies, et autres drames du quotidien évoluaient dans les bras sylvestres, l'un d'eux en particulier se faisant plus présent aujourd'hui : Naissance.
Le couple récemment formé avait rapidement évolué. D'amants ils étaient devenus partenaires, et voila qu'ils s'apprêtaient à être parents. Kameyo avait vaillamment affronté la grossesse, et alors qu'elle arrivait finalement au moment clef, son cher et tendre batifolait dans les bois. Certes il avait laissé de preux chevaliers à son chevet, mais était-ce suffisant? Si Tarou n'avait même pas tenté d'entrer dans le cabanon, Oran faisait de son mieux pour calmer la future mère. Le simple fait qu'il soit encore en vie montrait qu'il ne s'en sortait pas si mal! Hélas même lui, le plus calme des Gardiens, ne pouvait retenir la colère d'un démon.

Pourtant l'homme singe ne comptait pas fleurette, loin de là. Il dansait contre le fer, luttant avec l'acharnement d'un diable contre une énième tentative d'évasion. Bien que risibles si comparées à leur ancien territoire, les terres actuelles des Onryou étaient un véritable sanctuaire naturel. Riches en gibiers, et tout autre délices qu'offraient la nature, elle faisait sans cesse de l'oeil à des colons toujours plus nombreux. Il était plutôt facile de repousser les premières tentatives, mais ces étrangers avaient la cupidité tenace, et à chaque fois ils revenaient, plus forts, plus nombreux. Maho se battait en ce moment contre une troupe de mercenaires étonnamment bien entraînés. Hélas lui qui d'ordinaire s'extasiait au combat n'avait pas le cœur à cela.
Porté par les chuchotements de la forêt, il avait entendu l'appel de la vie. Sa joie immense se transforma rapidement en détresse, quand il réalisa qu'il ne pourrait pas être présent pour la naissance de sa progéniture. Oui, il était tombé dans un piège, et encerclé face à une masse hostile, il ne pouvait pas fuir, sans céder une partie d'un territoire déjà par trop morcelé. L'Onryou devait se battre, son amertume s'imprimant à chaque coups de bâton dans le corps de ses ennemis.

"Maho... désolé de mon retard. Je prend le relais, fonce!"

Jamais, au grand jamais il ne fut plus heureux d'entendre la voix tranchante de Tarou. Ce dernier venait d'entrer brillamment dans la bataille, s'extirpant en flèche humaine hors des bois, pour planter d'un coup sec ses griffes dans la chaire des intrus. Lorsqu'il eut fini sa phrase, il émit un rugissement monstrueux, offrant au singe sa porte de sortie.

Merci mon frère

Voici ce que pensait Maho, tandis qu'il se lança à son tour à l'assaut des arbres. Il courrait à s'en fendre l'âme, poussant au limite du possible son agilité surhumaine, dans l'espoir de ne gagner ne serait-ce que quelques secondes. Son chakra se mêlait à cette lutte contre le temps, permettant à l'homme-bête d'exploiter à la perfection son corps exceptionnel.
De branches en branches, du sommet d'un arbre à la terre fraîche, il défiait la destinée, atteignant une vitesse qui ferait mourir d'envie les guépards les plus intrépides. Oui, il se donnait à fond, pour rejoindre l'être aimé.

Ouran s'impatientait. Il connaissait la vitesse légendaire de Tarou, et il savait bien qu'il ne s'agissait qu'une question de minutes avant que son ami n'arrive. Seulement, dans pareille situation, la moindre seconde prenait une proportion énorme. Il avait beau projeter son chakra dans toute la pièce, tentant tant bien que mal d'apaiser la conscience animal de la future mère, rien n'y faisait. On ne calmait pas un démon comme l'on domptait un jeune lynx. La belle avait ses exigences, et l'homme-ours commençait à être à court de cartes.

"Enfin..."

Une vague de soulagement l'avait instantanément envahie, tandis qu'il reconnaissait l'odeur de son frère d'arme. Ce n'était pas très proche mais, à chaque instant, cela croissait drastiquement, si bien que juste après son soupir de soulagement, le colosse se leva, puis parti.

Kameyo!


Rayon de lumière perçant au travers des fourrés, la voix de Maho retentit tel l'orage. Il s'engouffra dans la cabane en véritable tempête, plongeant sans plus attendre au chevet de la future mère. Sa main gauche s'empara vivement de la sienne, tandis que l'autre se posa dans sa chevelure. Son souffle court trahissait encore sa course effrénée, mais ses yeux jaunes luisaient comme deux soleils.

"Kameyo je suis là... désolé de t'avoir fait autant attendre."
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Shirogane Ningyo
Nous entendons le nom de chaton crié dans entre les bois et nous levons la tête. Chatons soupire de soulagement, mais un grondement monte encore dans notre gorge. Une nouvelle contraction arrive et nous ouvrons la gueule dans un cris silencieux. Nous avons mal et la sueur ruisselle sur notre corps. Nous secouons la tête avec force en essayant de reprendre notre souffle, nous n’allons pas tenir. La porte s’ouvrit et Chaton reprit sa place.

Je roule sur le dos haletante dès que Maho me prend la main. Je le regarde dans les yeux en essayant de trouver mon souffle entre deux contraction. Je ne sais pas faire ce qu’on attend de moi, mais c’est déjà un soulagement que Maho soit près de moi. Il est aussi essoufflé que moi, il a couru et je sens l’odeur de sang sur sa peau. Ou alors c’est moi ? Je ne sais pas. J’attrape son autre main sans le lâcher des yeux. Je ne veux pas qu’il parte, j’ai besoin qu’il reste contre moi. Je n’arriverais à rien seule. Mon cœur cogne si fort contre mes côtes que j’entends ses battements plus que je ne les sens. J’agrippe Maho en sentant une nouvelle contraction. Je ne vais pas réussir.

« Maho… Maho… J’ai peur… Je vais pas y arriver… »

Je pousse un long geignement de douleur en plantant mes pieds dans le sol. Je ferme étroitement les yeux en murmurant une prière pour Nibi qu’elle m’aide. La porte s’ouvre à nouveau et je lève la tête pour regarder la femme entrer. C’est qui elle ? Je sens à nouveau une contraction et je grogne de douleur à nouveau avant de lâcher la main de Maho avant de la poser sur mon ventre, qui me semble énorme. Je ne le lâche pas des yeux, je ne veux même pas écouter ce que dit la femme que j’entends soupirer avant de dire quelque à Maho qu’il doit me dire aussi. Lui je veux bien l’écouter. Les autres non. J’aurais même préféré qu’on reste tout les deux ! Mais comme on a pas le choix…

Je me mets à pousser presque instinctivement en sentant une nouvelle contraction. Je ne sais pas si je vais y arriver. J’aimerais supplier Maho de me prêter un peu de sa force, mais je crains être presque seule sur ce coup là. Je plante à nouveau mes ongles dans la peau de Maho de la main gauche alors que de la main droite mes griffes labourent le sol de la cabane. La femme pose sa main sur mon ventre et regarde Maho avec un air inquiet et lui dit quelque chose. Les battements de mon cœur engourdissent mon ouïe.

« Maho ? »

Qu’est ce qu’il se passe ? Je fais quelque chose de mal ?
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Enfin il se trouvait à ses côtés, prêt à épauler son succulent rayon de ténèbres. Evidemment il avait ouïe dire du mystère de l'accouchement, mais jamais il n'eut l'honneur d'assister en première loge à ce miracle. Bien qu'il scella celle-ci au plus profond de son être, c'était la peur au ventre que Maho s'approchait de son amante. La panique de Kameyo le perturbait. Il ne l'avait jamais vu ainsi, et pendant un moment il regretta presque de la faire passer par tant de peine.
Néanmoins il n'avait pas le temps de se morfondre. Maintenant plus que jamais l'Akuma avait besoin de lui, et tandis qu'elle cherchait réconfort dans son regard, elle y trouva une force chaude et tranquille. Refoulant ses propres craintes, l'Onryou se voulait un pilier stable et ineffable.

"Oui. Tu peux le faire."

Douce mais autoritaire, sa réponse avait succédé sans faillir aux doutes de la demoiselle. Non, il ne la laisserait pas sous-estimer autant la force qui l'habitait. Elle qui avait tant traversé, il était tout simplement hors de question qu'elle échouât ici.
Ceci dit, le geignement qu'elle lâcha alors balaya l'idée que Maho avait de la maintenir au calme. Il n'avait surement jamais eu l'expérience de pareille douleur, aussi ne pouvait-il pas se permettre de la négliger. Alors qu'il regardait impuissant ce corps vibrant de souffrance, une femme pénétra dans la cabane.

"Nara, merci beaucoup de votre présence...

-Nous n'avons pas de temps à perdre en politesse Gardien. Dans son état, je doute que la panthère m'écoute, il va falloir lui transmettre mes paroles!"

Acquiesçant d'un signe de tête, Maho reporta son attention sur Kameyo. Doucement, il posa sa main sur son ventre, comme si ce contact allait changer quelque chose... Une autre main toucha agilement la sienne, et tandis qu'il tourna la tête vers la sage-femme, celle-ci lui intima de rester calme. Elle ne souhaitait pas toucher inutilement la future mère, la réputation de l'Akuma lui promettant effectivement de belles blessures si elle ne faisait pas attention. Aussi son chakra se diffusa-t'il au travers du membre de l'Homme singe, pour finalement atteindre les entrailles de la demoiselle.
Celle-ci devait surement être surprise par cette intrusion, mais le regard confiant du Gardien était là pour la rassurer. Il sentit les ongles se poser dans sa chair, mais il n'en avait cure. Si cela l'aidait un tant soi peu, elle pouvait lui ravager les os.

Tandis qu'elle examinait tranquillement la future mère, l'ancienne fut prise d'un violent frisson. Balayant la main intermédiaire, elle posa directement la sienne sur le ventre nu de la demoiselle, relâchant un profond soupir, avant de prendre la parole.

"Maho... Ils sont deux... il y a deux enfants! Cela risque d'être assez long. Il ne faut pas qu'elle cède à la panique, elle doit économiser ses forces."

Alors qu'il mordillait légèrement ses lèvres, la future mère remarqua son changement d'attitude, le questionnant, malgré la douleur, sur ce dernier. Posant sa main sur le front de sa bien-aimée, le gardien se rapprocha lentement d'elle, armé d'un merveilleux sourire.

"Ne t'inquiète pas Kameyo, tout va bien. Au contraire c'est une très bonne nouvelle. Nous n'aurons pas un, mais deux enfants."

Il fit une petite pause, laissant à sa douce le temps de comprendre le poids de ses mots, tandis que Nara se replaçait au point névralgique de cette opération. Les Onryou ne maîtrisaient pas les arcanes de l'Irou-jutsu, mais certain d'entre eux en avait les bases. Celle ici présente faisait parti de ces érudits, et si le chakra qu'elle déversait dans ses mains ne pouvaient pas amoindrir la peine, il permettait au moins d'assurer l'intégrité physique des futurs nouveaux nés.
Alors qu'elle plaçait les jambes de sa "patiente" dans une position plus pratique, l'érudite fit de nouveau retentir sa voix. Mots que Maho s'empressa de transmettre.

"Maintenant tu ne dois pas céder à la panique. Stabilise ta respiration en prenant de profondes inspirations. Ce n'est pas un sprint, c'est un marathon. Tu y arriveras ne t'inquiète pas, tu es forte."

Tandis qu'il disait ceci, le Gardien offrit de nouveau son bras à sa compagne, tandis qu'il ne la quittait pas des yeux. Les préparations étaient presque terminées, elle devait désormais commencer la partie la plus difficile de ce miracle.
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Des mains touchent mon ventre, la grande main chaude et puissante de Maho qui m’affirme que j’y arriverais et quelques instants après une plus petite, plus ancienne. Je me tente pas de me dégager, il y a toujours Maho et ce que je sens n’a pas l’air agressif. C’est même l’inverse, malgré tout je n’arrive pas à calmer ma respiration. J’ai mal et peur. Parce qu’il n’y a pas que moi à cet instant. Il y a aussi l’enfant qui doit déjà naître avec un mois d’avance par ma faute parce que je suis trop petite… J’ai peur pour notre enfant à Maho et moi, il est important cet enfant. Je ne lâche pas du regard Maho qui m’explique ce qu’il se passe et je sens le sang refluer de mon visage. Deux ? Il… y a deux enfants ? Je sens la peur et l’anxiété monter encore d’un cran. La femme peut me manipuler, je n’ose plus bouger. Deux enfants… Deux enfants naissant trop tôt d’une mère faible. Je sens la grande main chaude de Maho sur mon front et je ferme les yeux en écoutant ses paroles Je saisis à nouveau sa main et ferme étroitement les yeux. Je bascule.

Mes souvenirs de combats me reviennent, les affrontements dans l’arène, pour survivre à l’extérieur, contre les autres Onryou… Qu’est ce qui m’a à chaque fois sauvé, qu’est ce que moi ou l’Autre prenions garde de toujours garder ? Notre souffle. Encore et toujours. Un souffle profond qui nous quitte presque jamais, qui prend sa source au creux de notre ventre. Et même si l’excitation du combat me porte, je ne dois pas oublier le calme préliminaire d’un affrontement. L’Autre tente elle-même de m’apaiser en remontant des souvenirs d’instants calme, avec Maho, Sera, Ikki, ou même seule. Je me revois, au sommet d’un arbre, dans une nuit des plus noirs, assise sur une branche qui bouge à la moindre de mes respiration, mes pieds saignants à cause d’une course éperdue dans les bois et pourtant le calme incroyable qui résonne dans mon corps. C’est ce calme là que j’invoque à nouveau en essayant de retrouver à nouveau ma respiration. Je rouvre les yeux et regarde Maho en luttant contre moi-même. Il n’y a qu’une chose à faire dans cet état. J’articule entre deux bouffées d‘airs

« Maho… Je vais rugir… »

J’attends qu’il prévienne les autres avant d’invoquer mon chakra dans ma gorge. Je préfère le prévenir avant de causer la panique autour de moi. J’ai besoin de rugir, de sentir la force que je suis capable de produire. Je pris une respiration courte et rugis de toutes mes forces, arquant le dos les yeux grands ouverts. J’expulse la peur, la douleur, l’incertitude, le manque de souffle de mon corps avant de reposer ma tête contre Maho en prenant une profonde respiration. Sa chaleur m’aide à maintenir la peur loin de moi. Rugir m’a fait reprendre en partie mes esprits, mais pas ceux des Onryou ici et autour de la cabane. Je me demande jusqu’où mon rugissement s’est fait entendre. Je serre les mains de Maho dans les miennes en cherchant son regard jaune. Ma respiration est devenue plus calme et plus profonde et je sens cette farouche haine de la mort, ou cette soif de la vie, monter en moi et se rependre dans mon corps. Je regarde mon ventre. Aucun de nous trois ne mourra aujourd’hui. Je m’oblige à encore respire profondément avant de dire une voix ferme.

« Je suis prête. »
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Même dans la fragilité elle pouvait être belle. Cette pensée traversa furtivement l'esprit du Gardien, tandis qu'une main fébrile vint saisir la sienne. Il savait qu'elle l'avait entendu, et déjà il pouvait percevoir sa respiration devenir plus profonde. Très bien, si malgré ce chaos elle parvenait à rester calme, cela augurait un talent caché pour la maternité. Alors qu'il la regardait s'apaiser, il se rendit compte qu'il l'aimait d'avantage, appréciant la façon dont elle restait forte même dans cette détresse.
Seulement le moment n'était pas à la contemplation. Il l'avait pressenti avait même qu'elle ne prenne la parole, et dès que l'Akuma signala son envie de rugir, Maho s'élança vers la porte.

"Ouran! On a besoin de toi!"

Le Gardien de l'Ours se tenait effectivement à l'entrée de la cabane, et le cri de son confrère fut suffisant à lui indiquer quoi faire. Il connaissait assez Kameyo pour savoir de quoi elle était capable et, dans un moment pareil, nul doute qu'elle ferait retentir sa terrifiante voix. Tandis que Maho revenait au chevet de sa compagne, prenant une profonde respiration afin de calmer sa bête intérieure, l'autre colosse se concentrait. Excitant son chakra, le puissant Gardien invoquait ce qu'on appelait "La caresse d'Ysei". Si pour les Onryou ce don avait une signification ésotérique, on pouvait le traduire concrètement par la projection d'une aura apaisante, particulièrement efficace sur les animaux.
Bien qu'il utilisait régulièrement son don, il était plutôt rare qu'il l'étale à pareille intensité. Toutefois il devait contenir l'hurlement d'un démon, et alors qu'il expulsait son aura dans la forêt, le rugissement tomba comme un coup de tonnerre. Décidément, les Onryou ne s'y feront jamais. Même Maho fut temporairement perturbé, ce qui ne l'empêchait pas de maintenir dans le creux de sa main celle de sa bien-aimée.

Il pouvait le sentir, cela l'avait apaisée. Alors que sa respiration prenait enfin un rythme régulier, elle énonça sa détermination. Quittant encore une fois la demoiselle, Maho posa sa main sur le dos de Nara, s'assurant que la vielle dame allait bien. Inutile, il en fallait bien plus pour perturber cette ancienne.

"Dans ce cas nous pouvons commencer."

Alors qu'elle donnait quelques consignes à Maho, ce dernier retournait lentement au chevet de sa partenaire. Le moment tant attendu arrivait enfin, l'ultime tournant de cette étonnante grossesse. Il prit de nouveau sa main, posant son autre membre dans les cheveux de l'Akuma.

"Il n'y a pas si longtemps nous étions deux inconnus dans les bois. Maintenant nous allons devenir parents! Je t'aime Kameyo, et je resterai à tes côtés, pendant cette dernière épreuve."

Alors qu'il termina sa confession, la sage femme fut prise d'agitation, signalant ainsi le début des "hostilités".

"Cela commence! Il faut qu'elle accompagne l'enfant hors de son corps. Ni trop fort, ni trop doux. Surtout qu'elle garde son souffle!"

Transmettant en direct les informations, Maho ressentait malgré lui une angoisse grandir au creux de son ventre. Il faisait toujours de son mieux pour le masquer, mais il ne pouvait calmer la veine qui gonflait sur son front. Tigre en cage, il était inutile, condamné à observer Kameyo mener le combat le plus important de leur vie. Ah oui, désormais ils pouvaient parler d'une vie commune, d'un destin lié.
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Maho me quitte et revient, comme la mer. Maho est comme la mer : grand puissant, pouvant être calme ou tempétueux. J’aime bien cette image et m’oblige à la conserver dans mon esprit. Je pense à Maho près de la mer pour conserver mon calme. Je sens la main de Maho dans mes cheveux et je prends à nouveau une profonde respiration. Je ne sais pas comment cela se passe chez les Akuma, je n’y ai jamais assisté, mais pour l’instant je suis la méthode Onryou. Peut-être que Nibi n’aime pas ça, mais je ne sais pas quoi faire, peut-être qu’avec mon clan cela serait différent, mais pour l’instant je vis avec les Onryou et je sais très bien que je passe outre beaucoup de coutumes, alors pour une fois j’ai intérêt à laisser faire et obéir. Je souris à Maho qui affirme haut et fort qu’il m’aime. Je ne réponds pas, les dents serrées par la douleur, mais un sourire déforme mon visage. Il est crispée, il est douloureux, mais il est pour Maho. Qui me répète mots pour mots les instructions. Je ferme à nouveau les yeux.

L’Autre apparaît devant moi, grande panthère à la fourrure aux reflets bleus. Je pose ma main dessus et je sens sa force couler en moi. Elle aussi souhaite voir la vie émerger de mes entrailles, à nouveau nous sommes en symbiose totale. C’est quelque chose de rare, de profond, un des rares moment où je me sens parfaitement sainte d’esprit, unique, complète, puissante. Capable d’atteindre la lune si je le souhaite. Mais là, je fais quelque chose de plus incroyable qu’atteindre la lune : je donne la vie. Et je n’échouerais pas dans cette mission. Pur ma mère, pour mon père, pour Nibi, pour les Akuma, pour moi, pour Maho, pour nous.

Je rouvre les yeux et pose une main sur mon ventre alors que l’autre serre celle de Maho. Je n’écoute que mon corps et ce qu’il me dit. La force de Nibi, de l’Autre, de Maho et la mienne coule dans mes veines. Je prends une profonde respiration et pousse lorsque je sens le moment venir. J’expire, je reprends mon souffle, je recommence. La vie est un cycle. J’ai l’impression de broyer la main de Maho dans la mienne alors que je lutte pour conserver ma respiration calme et profonde. Je laisse retomber un instant ma tête et regarde mon compagnon dans les yeux. Je lui souffle tout bas :

« Tu es mon océan de courage. »

Je redresse à nouveau la tête et reprends le travail. Dire que je dois faire ça pour deux. J’entends les premiers vagissements d’un bébé peut-être après deux bonnes heures de travail. Je suis hors d’haleine, couverte de sueur, déjà bien fatiguée. Je lève à nouveau les yeux sur Maho. Je veux quelques petites choses.

« … Il… Il va bien ? De l’eau… S’il te plaît… »

Juste un peu d’eau et je pourrais reprendre, l’autre s’agite, je le sens, je le sais. Patience petite panthère tu seras bientôt à l’air libre.
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Malgré tous les miracles qu'il pouvait accomplir, aucun ninja ne pouvait se vanter de donner la vie. Du haut de sa tradition centenaire, le Gardien d'Inari se plaçait bien au dessus de la majorité des mortels. Il pouvait déchaîner la force d'un volcan et démontrer la ténacité d'un chêne. Pourtant, devant le miracle de la vie, il se retrouvait aussi impuissant que n'importe quel homme. Ce monde féminin lui était interdit, le reléguant sans aucune pitié au rang de spectateur.
Depuis son plus jeune âge, l'Onryou avait mené ses propres combats. Sa place actuelle ne lui convenait nullement, et à l'angoisse vint s'ajouter la frustration de ne pouvoir être plus utile. Pourtant, il ne saurait partir : la lâcheté n'existait pas pour les enfants d'Inari.

Petit à petit, en combinant la sagesse de son peuple et la ténacité de l'Akuma, le futur être s'extirpait de sa mère. Cela prenait bien trop de temps pour l'impatient homme-singe, mais il tentait tant bien que mal de calmer son ardeur. De temps à autre, il soufflait des mots d'encouragement à sa belle, et jamais, au grand jamais, il ne lâcha sa main. C'était là sa seule tâche dans ce théâtre mystique, il ne comptait pas faillir!
Un cri cristallin perça durant cette valse divine. Totalement acquis à sa belle, Maho fut littéralement arraché à la réalité, ses yeux luisant d'excitation se tournant directement vers la sage femme, tandis que celle-ci tenait tendrement le petit bout de chair. Son ouïe exacerbée percevait la respiration haletante, tandis que lentement le puissant guerrier s'emplissait d'une tendresse infinie. Alors qu'il se dirigeait vers le nouvel être, la voix de sa bien aimée le rappela à l'ordre, lui signalant que c'était loin d'être finie.

"Ne vous inquiétez pas, tout va bien. Ne vous déconcentrez pas, c'est loin d'être terminé!"

Ces mots eurent l'effet d'un coup de fouet, repoussant l'instinct paternel juste assez pour que l'amour reprenne ses droits. S'éloignant quelques secondes de Kameyo, l'Onryou se dirigea vers un coin de la cabane, prenant une cruche en terre cuite débordant d'eau fraîche. Il ne put s'empêcher de jeter au passage un coup d’œil à sa fille, un sourire s'imprimant sur sa face tandis que son cœur battait la chamade. Jusqu'alors il pensait que rien ne pouvait surpasser son amour pour la grande forêt... Eh non, la paternité avait ses propres lois.
Retournant auprès de la belle, il lui caressa doucement les cheveux avant de lui tendre le verre d'eau. Conscient de l'effort qu'elle venait de fournir, il accompagnait les mouvements de sa main, lui prêtant sa force tant qu'il le pouvait encore. Sa voix résonnait d'une douceur infinie, possédant désormais l'harmonie merveilleuse de l'amour d'un père.

"Notre enfant va merveilleusement bien Kameyo. Tu es absolument formidable. Ceci dit ce n'est pas fini, je crains que ton répit ne soit de courte durée. Nous y sommes presque, mon ange, au sommet du bonheur."

Pareil romantisme était une chose rare sortant de la bouche d'un Onryou, et pourtant le voila, aussi mielleux et tendre qu'un prince de bonne famille. L'amour avait cette façon étrange de polir les hommes, limant les bords de leurs âmes pour les transformer en sublimes pierres précieuses. Aujourd'hui Maho se découvrait une langue de poète, en même temps qu'un cœur de père.
Tandis qu'il posait un baiser sur la joue de la mère, la voix de l'ancienne se fit de nouveau retentir. Qu'importe l'élan de leurs sentiments, la biologie avait sa propre horloge.

"Nous y voila Kameyo, encore un effort!"
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Shirogane Ningyo
J’écoute Maho, j’écoute mon corps, j’écoute L’Autre. En bref : j’écoute la vie. Je réussirais à mettre au monde nos enfants. Je réussirais, je me le jure. C’est ainsi, je ne faillirais pas, je ne faillirais plus. On m’a traité pendant pratiquement toute mon existence comme un vulgaire chien de combat, je ne serais plus jamais simplement ça. Oui, j’ai une part animal, je l’assume. Mais cette part ne m’empêche pas d’être humaine, de ressentir, d’avoir mes émotions… Je ne suis pas un animal, je suis une humaine. Je suis une femme, je suis une combattante, je serais bientôt une mère. Jamais plus je ne laisserais quelqu’un m’imposer un rôle que je ne voulais pas être. Je suis fière d’être ce que je suis. Si Maho me quitte un instant il revient bien vite avec de l’eau que je bois goulûment, sa grande main tenant la mienne, son autre main me caressant la tête. Je souris largement en entendant mon compagnon avant de reprendre encore une fois mon souffle.

Je prends encore une fois une profonde respiration et entends la femme donner un ordre, mais pas à moi, à un autre. Je sens du mouvement je vois mon bébé être prit dans des bras puissants alors que je continue à lutter pour le second enfant. Pour qu’il vienne respirer les senteurs d’Inari, sentir le vent sur sa peau, voir le beau ciel bleue, ce ciel qui m’avait maintenu en vie pendant mes années d’esclavage, goûter à la saveur des légumes grillés et entendre les chants de la nature. Je ne quitte pas mon premier enfant du regard qui est enveloppé dans une couverture. Le second arrive quelques longues minutes après son aîné. Je pousse un long soupire de soulagement. Un nouvel ordre retentit et de nouveau la grande silhouette se déplace, mon second enfant est vite enveloppé dans une couverture. On appelle Maho pour qu’il prenne les enfants. Je reconnais enfant l’autre silhouette comme Ouran qui vient aussi m’envelopper dans une fourrure pour que je n’attrape pas froid. Je regarde l’eau et il comprend aussitôt et m’en sert un autre. Je bois lentement pour profiter.

Je me redresse lentement malgré la douleur de mon ventre. Mes enfants… Qui crient pour montrer leur existence. Un sourire fleuris sur mes lèvres et les larmes me montent aux yeux, je ne les empêche pas de couler. Ce sont ces larmes qui tombent sur un sol stérile pour faire fleurir le bonheur. Je me mets même à rire de bonheur, je ris et pleure en même temps. Ouran me soutiens pour que je reste assise sans mal, je tends les bras pour avoir mes enfants et Maho dans mes bras en même temps. Je veux ma famille contre moi. Je niche mon visage contre son cou dès qu’il est près de moi. Je finis par me reculer pour prendre un de mes enfants dans mes bras. Je caresse doucement son crane avant de, comme une mère chatte, lécher doucement son crâne pour y apposer mon odeur. Je fais de même avec l’autre enfant qui est dans les bras de Maho. Je me fiche du goût que je peux avoir sur ma langue, je marque mes enfants. Je finis par me laisser en partie tomber contre Maho en berçant mon enfant.

« Maho… on a réussit… Ils sont là… »

Je capture les lèvres de Maho. Nous avons réussit, nos enfants, notre futur, notre force, est là, dons nos bras, bien en vie, déjà remuant et bruyant.
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Encore une fois, elle s'en allait en guerre, lutant le plus dur des combats tandis qu'il la regardait, impuissant et admiratif. Donner la vie n'était pas un miracle. Il n'y avait pas de magie bienfaitrice, ou de raccourcis divins. C'était une lutte contre la chair, un travail continu et éreintant qui, plus que toute chose, s'ancrait dans le corps, et le sang. Toujours fidèle au chevet de sa belle, l'Onryou regardait son deuxième enfant naître, partagé entre la joie du futur père, et l'anxiété. Car oui, la tâche n'était pas aisée, et même si Kameyo s'en sortait merveilleusement bien, cela n'empêchait pas l’époux de trembler d'inquiétude.
Heureusement nulle tempête n'est éternelle. Lorsque le cri tant désiré retentit une seconde fois, la peur fut balayée par l’allégresse. Il était enfin arrivé, et si en bon Gardien Maho ne laissait pas éclater sa joie, on pouvait ressentir dans son sourire lumineux, dans le pétillement de ses yeux, et même dans sa respiration légèrement fébrile, qu'il succombait au bonheur. Il n'eut que le temps de baiser le front de sa dame avant qu'on l'appelle pour rejoindre ses enfants.

Emmitouflées dans des couvertures de lin, elles attendaient patiemment, agitées par les trémoussement de la vie. Oui, l'héritage du Gardien s'exprimait en deux êtres, deux filles, deux trésors. Il les prit avec une immense délicatesse, retenant presque sa respiration tant il avait peur de les abîmer. Pourtant, si le premier contact puait l'éléphant dans un magasin de porcelaine, l'instinct reprit bien vite ses droits. Sa prise devint plus ferme, ses bras moins tendus, et les deux anges prirent confortablement place contre son torse, tandis qu'il les emmenait fièrement vers leur génitrice.
Ouran se tenait au côté de cette dernière, et s'il s'éloigna discrètement à l'approche de l'homme singe, il eut toutefois le temps de lui toucher la joue, et poser ses lèvres sur son front. Un baiser protecteur, pour celui qu'il considérait comme un frère. Tarou aurait sans doute fait de même, s'il n'était pas en ce moment même aux prises avec des étrangers. Maho put donc se plonger dans les bras de sa bien aimée, découvrant la merveille cachée derrière le mot "Famille".

"Merci Kameyo. Merci de m'offrir une famille."

Un léger tremblement perturbait la douceur de sa voix, tandis que ses yeux luisaient. Le nouveau père ne pleurait pas, mais il vibrait de bonheur, tant est que le masque fier du Gardien s'effritait peu à peu. Il était assez rare de voir le puissant Fils du Singe aussi vulnérable, et encore moins d'entendre son timbre aussi marqué par l'émotion. Aujourd'hui il n'avait jamais été aussi humain, et tout cela, il le devait à toi Kameyo. De tout son être, de tout son coeur, Maho scintillait de gratitude, face au destin, pour cette femme magnifique.
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Je reste contre Maho, une de mes filles dans mes bras à la bercer doucement en caressant le visage de la seconde. Je souris à mon compagnon et viens encore une fois goûter à ses lèvres. Je suis toujours enveloppé dans l’épaisse fourrure pour me protéger du froid. Maho me remercie… Mais c’est à moi de le remercier, encore et encore… Mais je n’ose pas parler de peur de troubler ce moment. Je ferme les yeux avant de les rouvrir en entendant du mouvement. La vieille se lève, un petit poignard à la main. Les cordons… Je secoue la tête. Je sais que cela se fait ainsi dans mon clan. Je découvre un peu mes enfants avant de couper d’un coup de crocs habiles avant de prendre le poignard de la vieille et de me tailler d’une main experte une longue mèche de cheveux. Je connais ces gestes, parce que ma mère me l’avait expliqué. Je reprend mes filles et attache soigneusement les morceaux de cordons avec mes cheveux. La mère marque ses enfants. Je souris à Maho avant de parler.

« Chez les Akuma on attend quelques jours pour voir le caractère des enfants… avant de leur donner un nom. »

C’est une tradition. Pour voir également si l’enfant survit. C’est aussi simple que ça. Je caresse à nouveau tendrement le crâne de mes filles en souriant. Je les vois s’agiter et timidement je présente un de mes seins à celle que je tiens qui l’attrape et se met à téter goulûment. Je lève les yeux vers Maho incapable de comprendre comment moi, une créature aussi repoussante et sale, ait put donner naissance à deux être aussi beaux et aussi parfaits. Je donne également le sein à la seconde, toute aussi vorace que la première avant de me nicher tout contre Maho et de fermer les yeux. J’ai besoin de dormir.

J’ai eu l’interdiction de sortir de la cabane, de me lever ou de faire le moindre effort pendant au moins une semaine. J’avoue que cette consigne me rend légèrement dingue. Enfin… Me rendrais dingue si je n’avais pas eu mes deux princesse à surveiller. Courir et chasser me manque, mais je me repose un peu en réfléchissant avec attention à ce que je veux. Je veux être ici, avec Maho… et que les autres Akuma connaissent mon bonheur. Mais pour l’instant, j’attends Maho, il est bientôt l’heure de choisis les prénoms. J’observe mes filles qui sont les plus beaux enfants du monde, du moins dans mon cœur. Je suis assise en tailleurs, à écouter les petits bruits de vies de mes chatons. Même l’Autre en est dingue d’amour. Le miracle de la vie change bien les êtres.
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Malgré toute la beauté du miracle, le temps ne s'arrêtait pour saluer cette nouvelle vie. Il y eut tout d'abord beaucoup d'agitation autour des nouveaux nés, que ce soit pour des premiers soins, du nettoyage, et tout autres taches subalternes. Les nouveaux parents vinrent toutefois à bout de ces ennuis matériels, retrouvant rapidement, dans la douceur de cette cabane, la beauté de l'intimité. Un Onryou ne profitait pas longtemps seul de ses enfants, ces derniers étant avant tout le bien de la tribu. Cela était doublement vrai pour un Gardien, son premier devoir restant envers la somptueuse Inari.
Toutefois cela ne signifiait pas que les jeunes vies durent être arrachées sur le champs à leurs géniteurs. Malgré son statut, Maho avait encore un peu de temps pour profiter des siens, d'autant plus que l'ascendance Akuma des jumelles rendaient l'affaire un peu plus délicate. De toute-façon, Heuksa lui même n'aurait su l'arracher à sa nouvelle famille.

Les jours passèrent, le couple comblé baignait alors dans une sphère dorée, hors du temps, hors du monde. Les responsabilités de l'homme-singe pouvaient bien attendre une semaine. Oran et Tarou veillaient d'ailleurs au grain, absorbant la charge de travail supplémentaire que représentait l’inactivité du nouveau père. On ne l'avait jamais vu aussi doux, la puissance grondante du Gardien étant enrobée d'une gelée d'amour.
Ce fut ce père empreint d'affection qui pénétra dans la cabane, jetant un coup d’œil rapide au maigre mobilier, avant de contempler son trésors. Il s'approchait lentement, le sourire aux lèvres, tandis qu'il apportait une grande coupole en osier, pleine de pommes, figues, et autres douceurs de la forêt. Posant l'offrande sur le lit, sa main libérée se posa dans la chevelure de sa dame, tandis qu'il appuyait ses lèvres sur son front.

"Désolé pour l'attente ma belle."

Ayant saluer la mère, il se posa timidement sur le lit, glissant sa main le long de Kameyo pour rejoindre sa progéniture. Emmitouflés dans des draps de coton, les deux anges avaient encore la forme un peu indécise des nouveaux nés. Une peau aussi douce que la soie, des yeux encore clos, un duvet noirâtre encore timide, ces petites choses sauraient charmer le plus affamé des prédateurs. Glissant lentement son index sur les joues de ses filles, Maho reposa ses iris jaunes sur l'Akuma, faisant de nouveau vibrer sa voix pleine de douceur.

"Alors aujourd'hui c'est le grand jour hein? Normalement, le nom d'un Onryou est choisi par l'ensemble de son clan. Ceci dit aucune règle n'existe pour les enfants d'Inari et de Nibi. Souhaites-tu les nommer à la façon Akuma?"
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Je souris à Maho lorsqu’il entre dans la maison. Notre chez nous. Il a de quoi manger, je note des figues des pommes, des fruits… J’aime bien son petit cadeau. Je mange plus de choses pour avoir du lait, j’ai peur de ne pas en avoir assez : les petites mangent beaucoup. Je le laisse me caresser les cheveux et m’embrasser le front sans quitter mon sourire. Aujourd’hui, c’est un jour particulier : nous nommons nos filles. Je me pose contre son torse en regardant nos filles sans rien dire : je les trouve particulièrement grande et malgré leur mois d’avance elles n’ont aucun problème et vont très bien. J’ai leur noms : je ne laisserais pas le clan de Maho choisirent le nom des filles de Nibi. Mon compagnon me fait rire : depuis qu’il est père, il est bien plus timide et délicat qu’avant. De plus il a compris que je ne laisserais pas son clan choisir les noms. Je hoche la tête.

« En partie… Je ne connais qu’une des… incantations ? Je sais qu’il y a toute une manière de faire le rituel, mais de ce que je sais il faut être deux Akuma pour cela. Et… Je ne veux pas contrarier Nibi en l’insultant sans le vouloir dans mon rituel. »

C’est également pour ça que je dois retrouver mon clan. Je ne connais même pas toute mon histoire, l’histoire de mon clan, ni même tous les rituels. Je regarde un peu inquiète Maho avant d’ôter lentement les couverture de la première petite fille. Je soulève l’enfant qui s’éveille en baillant et en se tortillant comme un petit chaton. Je la place dans les bras de Maho et joins mes mains paume contre paume en fixant l’enfant. Est-ce que cela ira ? Le temps que je trouve le clan pour faire un vrai rituel. Je sais qu’il y a une histoire avec un tatouage : j’avais bien non pas mon nom tatoué sur à la base de la nuque, mais un autre chose que je n’ai jamais vraiment vu : jamais eu le temps. Je regarde mon enfant et avale ma salive.

« Moi, Akuma Kameyo, fille de Nibi, membre du clan Akuma, j’en appelle à ta clémence ô mère ! Penche toi sur mes enfants et entends ma prière. Elle est ta fille autant que la miennes, prête leur ta force qu’elle honore ton nom et le pouvoir que tu lui prête. Elle se nomme Jiyū ! »

Je me mordille les joues en regardant un instant Maho. Je soulève à nouveau Jiyū pour la remettre au chaud dans sa couverture. Je l’ai nommé Liberté parce qu’elle le sera toujours, jamais je ne laisserais quelqu’un l’empêcher d’être ce qu’elle voulait et faire ce qu’elle voulait. La Liberté était ce qui nous définissait tout deux. Je pris sa sœur jumelle et elle se nomma Mirai. Futur. Parce que ces enfants sont notre futur. Je les enveloppe à nouveau dans la couverture avant de m’installer sur les genoux de Maho, nos filles dans les bras. Je le regarde droit dans les yeux.

« Mon chéri ? Je vais devoir partir… Je dois retrouver les Akuma. Si moi j’ai trouvé un foyer, je doute que cela soit leur cas… Je ne peux pas être la seule à trouver la paix et ne plus avoir peur pour demain… Puis… Je veux aussi que nos filles connaissent leur clan et que … je puisse enfin me connaître ? Connaître tous les rites et rituels de mon peuple… Je suis sûre que les Akuma et les Onryou peuvent s’entendre. On en est la preuve… nos filles en sont la preuve. »

J’ai … besoin de son accord et de son soutient. Je sais qu’il prendra soin de nos filles. Je ne pense pas partir dès demain, mais… bientôt.
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Pourquoi le père laissait-il si aisément de coté ses traditions? Pourquoi suivre sans broncher les directives d'une étrangère sur la terre de ses ancêtres? Ces questions ne manquaient pas de pertinence, toutefois il n'avait jamais traversé l'esprit de l'Onryou de priver Kameyo de ce privilège. Lui au moins possédait sa forêt, sa famille, cela suffisait amplement à lui laisser la main mise sur ses enfants. Aussi le Gardien se fit docile, suivant les instructions de sa belle tandis que ses filles entraient dans la toile du monde.
Obtenir un nom n'était pas une chose futile, car l'existence d'une chose était en grand partie liée à son appellation. Après tout, pouvait-on réellement concevoir ce qu'on ne pouvait nommer? Aussi, ces perles rares prirent les noms de l'espoir : Liberté et Futur. Assurément les siens n'auraient pas su faire mieux, et personne ne viendrait contester ce baptême peu conventionnel.

Alors qu'il tenait la petite Jiyū, Maho sentit le regard insistant de sa partenaire. Leur connexion faisait qu'il pressentait la gravité de sa future allocution, et avant qu'elle se mette à parler, il prit la peine de poser son enfant, donnant toute son attention à la mère.

Je vais devoir partir...


Il y a des mots qui heurtent plus que des coups. L'Onryou n'était pourtant pas spécialement fragile, toutefois rien dans la situation actuelle ne l'avait préparé à cela. D'un coup, comme un éclair cisaillant un ciel dégagé, ses yeux furent injectés de sang, tandis qu'une aura plus sauvage que jamais s'expulsa de son être. Cela ne dura que quelques secondes, mais une féroce colère éclata en lui, comme l'échos d'un gong interne qu'on venait de fracasser. Il eut beau rester immobile, nul doute que sa compagne avait ressenti cette sourde fureur.
Hélas, il ne pouvait lui en vouloir, et cette vérité s'imprimait rapidement en lui, tandis qu'elle continuait son discours. La rage soudaine se mua en tristesse, les iris jaunâtres se mettant à scintiller sous l'émotion. Il avait le regard de l'être qui découvrait l'amour, pour le perdre aussitôt, le regard de quelqu'un qui n'aurait jamais penser pouvoir s'attacher, et qui découvrait qu'il perdra la seule personne qui avait su ouvrir son cœur. Oui, c'était tragique, et en même temps un peu pitoyable, quand on connaissait le personnage.
Maho ne réagit toutefois pas, restant un moment muré dans le silence. Il ne la regardait pas directement dans les yeux, préférant poser ces derniers sur ses filles, le temps de faire la paix avec ce fâcheux imprévu.

"Je comprend, dit-il, usant d'une voix bien moins contrôlée qu'à son habitude. Je comprend tout à fait, et il serait même hypocrite de ma part de t'en empêcher. Seulement Kameyo... regarde..."

Tandis qu'il disait cela, il posait délicatement ses mains sur les deux filles, les caressant légèrement avant de reposer son regard sur Kameyo.

"Cela pourrait prendre du temps de les retrouver... Plusieurs semaines, mois... années. Je respecte ta décision, mais j'aurais quand même aimé que tu restes..."

Quelle ironie. Lui, Gardien d'Inari, être ayant dédié sa vie pour protéger sa patrie, se montrait désormais frileux à l'idée de laisser sa femme suivre ses traces. Elle ne souhaitait qu'aider son peuple, et lui plus que tout autre comprenait ce sentiment. Elle avait autant que lui, voir plus, la responsabilité de se sacrifier aux siens. Ce n'était pas la raison qui rendait son ton légèrement éteint, mais bel et bien le cœur. L'Onryou applaudissait sa bravoure, le Père réprouvait son abandon.
Constatant son affectation, Maho préféra rester silencieux, ponctuant sa phrase par un simple soupir. Le destin avait décidément un sacré sens de l'humour.
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Je sens, vois, mais ne crains pas la colère de Maho. La colère de l’Autre ou ma propre colère m’effraie plus que le reste. C’est sa tristesse qui me fait beaucoup plus mal que sa colère. Parce que je ne veux pas le faire souffrir, je me dresse de ma petite taille pour pouvoir le regarder dans les yeux. C’est seulement quand il est assit que je peux le dominer en taille. Je pose mes mains sur ses épaules sans chercher à l’obliger à me regarder dans les yeux. Je ferme un instant les yeux en l’écoutant, je sens ma détermination faiblir, mais l’Autre grogne un peu et je réfléchis un peu avant de caresser les cheveux de mon compagnon. Je n’ai qu’une solution : moi-même je ne pourrais pas rester éloignée éternellement de mes enfants.

« Maho, mon chéri, je vais te jurer une chose. Je ne partirais qu’une année. Jour pour jour à partir de celui où je quitterais Inari. Et au dernier jour de cette année, je reviendrais à Inari. D’accord ? Donne moi une année complète et je reviendrais. Tu sais pourquoi ? Parce que je t’aime, parce que j’aime nos filles, parce que nous sommes une famille. Donne moi une année complète et je reviendrais dans les bras d’Inari et ans les tiens. Je viendrais à nouveau défendre notre forêt à tes côtés et élevé nos enfants. D’accord ? »

Je caresse les joues de Maho alors que mon regard est rivé sur mes filles. Je reprends Mirai contre moi et observe ma fille qui se tortille en chouinant. Je m’installe tout contre Maho et soulève mon haut pour nourrir la petite. Je reste tout contre mon compagnon et regarde Jiyū qui reste nichée contre son père. Elles sont semblables et adorables. Je souris un peu et caresse le crâne de ma fille avant de lever les yeux vers Maho.

« Elles sont voraces, elles mangent presque autant que toi. Rien qu’un an va être un déchirement… Je reviendrais peut-être même avant. »

J’espère ainsi le rassurer. Je garde ma fille contre moi avant de venir caresser la joue de Maho. Je cherche son regard.

« Je t’aime. Et je te jure devant Nibi et Yasei que je reviendrais. »
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Du jeune écuyer à l’opulent Daimyo, de l'amazone indomptable au brave pâtissier, l'humain restait indubitablement soumis à ses émotions. Il suffisait de le contempler, ce vaillant Gardien, ce roi sylvestre, vaincu par de simples mots. Le pire étant qu'il n'y avait absolument rien de raisonnable dans son affection. Sa conscience, ses convictions... elles encensaient la femme sublime qui désirait le quitter, saluant cet altruisme héroïque dont il avait lui même fait preuve en rejoignant le légendaire Heuksa.
Pourtant, alors qu'il souhaitait lui montrer sa fierté, seule l'amertume et la tristesse sortaient de sa bouche. Cela ne manquait pas d'être touchant, mais ça restait avant tout lamentable.

Heureusement, dans sa mansuétude, l'Akuma ne lui en tint pas rigueur. Au contraire, lorsque sa petite main toucha sa crinière, ce fut un vent d'amour qui aéra son esprit. Elle s'était montrée brave, la voila désormais compréhensive, puis admirable. Malgré lui, ses lèvres prirent l'expression du bonheur, un sourire triste, mais un sourire quand même. Il releva lentement les yeux, la laissant parler, promenant son regard sur son corps alors qu'elle le dominait.

Ces hanches félines et si agiles, il ne les verra plus. Ce ventre qui venait de lui offrir d'inestimables trésors, il ne le verra plus. Cette poitrine qui nourrissait ses filles, ou il aimait désespérément enfouir son visage, il ne la verra plus. Au revoir cou fin et fragile, au revoir lèvres carmines si souvent frôlées, aimées, dévorées, tout cela sera désormais loin, trop loin. Enfin, les yeux luisants de l'Onryou arrivaient dans ceux de sa compagne, scintillant de tristesse, même s'ils ne souffraient d'aucune larme. Ne comprenait-elle donc pas? C'était justement parce qu'elle se montrait si belle, si sauvage, si admirable, si absolument parfaite pour lui qu'il lui était si difficile d'envisager son départ.
Alors qu'il s'apprêtait à parler, ses lèvres se retrouvèrent instantanément sur celles de son ange. Il avait bougé en un instant, mu par une force qui le dépassait. D'une douceur infinie, ce baiser était bien loin de leurs échanges sauvages. Il n'en restait pas moins empreint de passion, aussi fragile que la rosée, aussi beau que l'aurore.

L'embrassade ne dura que quelques secondes, mais pour l'amant, elle avait l'intensité de plusieurs saisons. Tandis qu'il reculait lentement, les lèvres encore semi-ouvertes, il baissa de nouveau son regard. Une profonde inspiration, puis un léger soupir, et de nouveau son sourire perça dans le nuage morose de son visage, supporté cette fois par une lueur plus vive au fond de ses yeux. Il remonta de nouveau ses iris, tempérant sa tristesse avec quelques notes de joies... que dis-je, d'amour.

"Kameyo, en tant que Gardien d'Inari, en tant qu'Onryou, et surtout en tant que Maho, je te trouve absolument remarquable.Il passa alors sa main dans ses cheveux, rougissant légèrement, gêné par son aveu. C'est parce qu'en plus de t'aimer, je t'admire, qu'il est si difficile de te laisser partir... et crois moi je m'en veux. Jamais je ne te mettrai en cage, aussi belle et confortable fusse-t-elle. J'apprécie ta promesse, et moi aussi je t'attendrai, ici, à Inari. Ceci dit prend ton temps. Qu'importe combien de saisons passeront jusqu'à ton retour, retrouve les tiens, afin que je puisse remercier le clan qui m'a offert pareille merveille."

Si sa voix s'était tout d'abord montrée hésitante, elle avait, au fur et à mesure, gagné en assurance. Ses mots portaient l'écho de l'espoir, de l'amour, mais son corps restait tout de même abattu. Non, il lui faudra plus que quelques jours pour se faire à l'idée, mais n'était-ce pas en soit une preuve de son affection? Il ne savait quoi dire, aussi se contenta-t'il d'une phrase ancrée dans ses souvenirs. Elle provenait d'ailleurs de son premier amour, une étrangère elle aussi, fauchée trop tôt par l'adversité.

"Ange ou démon, sirène aux yeux noirs, tu resteras pour moi le péché le plus indispensable, l'acmé d'un monde rouge, sale, merveilleux.
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