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Une histoire de geishas.

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Une histoire de geishas. Dim 22 Juil - 16:23
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Parchemin:

Je tire sur ma pipe avant de l'offrir à ma voisine qui fait rougir la braise en prenant une dose d'opium, d'habitude je ne consomme pas durant le service, mais à l'occasion d'une soirée entre filles loin de la civilisation, je me permets une exception à la règle. Posée à l'un des deux feux de camp centrés autour des tentes, je souris en constatant que l'ambiance est plus à la bonne humeur qu'aux inquiétudes, j'imagine que s'offrir les services d'une jônin et d'une clanique Chinoike a de quoi détendre l'atmosphère. Pas d'hommes pour nous chercher des problèmes ou bien nos courir après, pas de gardes pour nous arrêter, juste un agréable moment a passé. On me ressert une coupe de saké alors que les cigales se mettent à chanter, la nuit s'annonce calme et bienveillante tant la lune est haute et pleine. Qu'importe ce que l'élu de mon cœur puisse en dire, les colombes itinérantes que j'escorte sont pleines de manière, peut-être pas les interlocutrices les plus intelligentes qui m'ait été donné de rencontrer, mais des personnes très capables. Comme quoi on peut vendre son corps et avoir de bonnes notions de politesses. Dame Michoko règle ses instruments de musique un peu à l'écart, laissant toute joie aux autres demoiselles que de poser des questions sur ma profession de kunoichi ou au contraire, de s'étaler en récits sur leurs pires clients. Je dois avouer ne pas être certaine toutefois de la pertinence de ma présence, tant les routes sont tranquilles en cette période de l'année ; les ninjas du pays du feu reprendront la main assez facilement une fois la frontière passée. Ce qui me laissera toute joie de retourner à l'Enclave faire mon rapport aux anciens du clan avant de retourner auprès de mon mari.

-Excusez moi, Chinoike-San. Mais puisque nous nageons dans le sujet, vous êtes vous trouvée un époux ?

Elle est jeune certes, mais il faut bien préparer son avenir. Les Chinoike sont un clan au bord de l'extinction, il serait avisé qu'elle se marie.
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Je marche dans la nuit en me repérant avec les cailloux du chemin dont les bruits viennent perturber la lecture du parchemin de mission.

Je ne sais pas pourquoi je me suis mis en armure complète pour aller protéger des femmes dont il est le métier que de délester des hommes comme moi de leur accoutrement. Et de leur argent au passage.

Les manipulatrices de bourses ont toujours été un milieu qui me paraît ambigu, à la fois car vendre son corps implique une grande notion de courage et une sacré production aqueuse pour mériter sa monnaie sonnante et trébuchante, mais aussi car ça implique que de se servir d'un mouchoir pour essuyer la goutte au nez, et ce quotidiennement et de manière partagée avec moult inconnus, ce qui pourrait s'apparenter de manière objective à une santé défaillante et une sacré volonté que de faire naître des pandémies.

J'arrive devant un campement, le feu rouge fait vaciller les manteaux des jambons, j'en profite donc pour ranger le parchemin alors que mon ombre s'allonge sur mes proies. J'écarte bien les épaules et laisse pendre mes bras matelassés pour bien leur montrer qui c'est le client ici, car il est bien connu que lorsqu'on ne paie pas, c'est nous le produit.
Mon casque commence à cacher la lune et le feu vacille comme signe annonciateur d'un destin funeste, qui n'hésitera pas à tomber cruellement sur une de ces demoiselles.


"-Coucou les filles"

Je m'assois alors en tailleur, enfin, je me laisse tomber autour du feu dans un claquement d'acier qui fait naître un son exécrable derrière moi. Je crois que la musicienne du groupe vient de casser une corde par surprise.

Mon sabre vient racler le sol et faire naître un nuage de poussière qui par le vent se dépose délicatement dans les cheveux de mon hôte… Je profite de la voir se débattre face à la douce de subtile poussière pour admirer l'ampleur des mouvements de ses… bras. Quels magnifiques membres, bien proportionnels et qui dandelinent à l'intérieur de son kimono rouge passion, j'en suis tout émoustillé, heureusement que je porte de l'acier sur moi.

Je vois la pipe tourner et souffle un grand coup, savoir que la mission sera tranquille est quelque peu réconfortant, mais pas autant que les arguments de madame Michoko, car c'est comme ça qu'elle s'appelle.


"-Excusez moi, Chinoike-San. Mais puisque nous nageons dans le sujet, vous êtes vous trouvée un époux ?"

"-J'hésite encore, si j'en prends un, j'essaierai de faire en sorte qu'il fasse bien la différence homme femme, opium ou pas, ma chère Dame Kisho"
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Otomo, ici?
Combien de temps s'est-il écoulé depuis ma dernière consommation? J'ai peut-être un peu chargé ma pipe si j'ai confondu le samouraï de l'Empire avec une lambda, je secoue la tête, décontenancée par son apparition si soudaine. A moins que ce ne soit le pavot qui ait eu des effets bien plus puissants que ce que mon esprit escomptait, je rougis comme une tomate alors que le samouraï est entouré de femmes. Il faut que je me défende, que je préserve ma réputation, je ne vais pas laisser un samouraï sou entendre que je suis une droguée sans réagir tout de même. Je suis une kunoichi de l'Enclave, il est de mon devoir que de défendre mon orgueil (et de purifier les terres désolées) devant une agression. Je suis une Kisho, je viens d'un clan de mercenaires et je suis censé incarnée l'excellence, ce n'est pas une phrase de travers qui va ruiner ma réputation, ni celle de mon clan, même si elle a une réputation de rapiats avides d'argents. Mais après tout, qui n'aime pas l'argent? Il n'y a aucune honte à se baisser pour ramasser une pièce de monnaie dans la rue, même si rien que cette mission devrait me permettre de me payer un siècle de riz.

-Je ne sais pas... J'ai aussi perdu une certaine sensibilité au niveau de la mâchoire. Elle était tellement fantomatique de toute façon. Je me racle la gorge, j'ai chargé ma pipe sur ce coup là. Je... Je ne suis pas droguée... Fou rire général. Je suis parfaitement maîtresse des mes moyens. Pour preuve, je vais me lever! Je mets un genou à terre avant que ma tête ne se mette à tourner. Je crois que finalement ça va attendre un peu. En fait le sol est très agréable. Je glousse, l'opium boute le feu à mes manières et mon sérieux comme un pyromane transformerait en torrent de flammes un champ de blé. C'est une très bonne idée Otomo, la différence homme femme est très importante, vous êtes un homme de raisons et de sciences. Vous êtes un homme scientifiquement raisonné même.
-Qui vous dit que c'est un homme?
S'exclame outrée, une geisha à la condescendance extraordinaire. Peut-être qu'il se sent femme.

Qui nous dit que cette femme n'est pas une outre à vin?
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-Qui vous dit que c'est un homme?





Peut-être qu'il se sent femme."


Il y a des moments où a vie décide d'être une chienne et de nous imposer le doute. Il y a des moments ou un choix devient aussi tranchant qu'une guillotine alors que les conséquences pendent au dessus de notre nuque.
Il y a ces instants ou les intestins se mettent à trembler, ou le cœur s'accélère comme pris de peur par le futur dépendant des subtils mots que notre esprit craintif s'apprête à prononcer. J'enlève mon casque gluant de sueur.
Et puis il y a cette amère sensation. Le goût acide dans la bouche couplé à une envie de faire claquer la langue pour s'en défaire. Cette éblouissement qu'on peut ressentir lorsqu'on découvre une option à un choix fait il y a de cela des années. Cette lumière froide et blanche que nous étions incapable de ressentir lorsqu'il nous a été donné la capacité d'apprécier les choses avec la vue. Alors le corps se meurtri d'avoir combattu une existence entière d'une manière qui nous paraît dorénavant insupportable. Ce sceau d'eau glacé qu'est de se rendre compte qu'on a vécu toute notre vie avec un choix tronqué, aveugle de la moitié d'un problème, et qu'on redécouvre la vue.

Ensuite vient l'angoisse, l'angoisse de s'assumer et d'agir dans notre nouvelle vision du monde, car maintenant nous sommes changés. Que faire de ce.tte nouveau.lle nous que nous tenons dans nos mains? Que faire face à cette nouvelle identité? Cette nouvelle manière d'être? Les tripes se serrent paradoxalement de par la nouvelle peur de pouvoir s'étendre en nous, assumées pleinement pour la première fois, angoissés d'être calmées, et s'enfermant devant tant de liberté.

Et si nous étions refusé.e.s tels que nous sommes? Et si le monde n'était pas aussi ouvert.e et tolérant.e que nous le devenons en cet instant de clémence envers nous même? Je regarde le fond de mon casque en pensant à cette conception de moi qui vient de s'envoler pour laisser place à une réelle identité me correspondant enfin, et la peur sous-jacente du regard des autres vis-à-vis du.e-la nouveau.lle moi.

Je décide malgré tout de sceller mon destin et de m'assumer pleinement, quitte à devoir changer des choses en moi comme ma coupe de cheveux, renier mon éducation ou bien faire face à des gens qui m'assumeront sans me demander mon avis, qui maintenant est le seul qui compte.


"-Vous voulez venir vérifier, directement du producteur au consommateur? Je veux dire par là que laisser une femme aussi ravissante que vous dans le doute serait criminel..."

Je la regarde et lui fait un clin d'oeil.

Aujourd'hui, en ce jour. Me voilà changé du tout au tout. Me voilà non plus homme, me voilà...

Un.e beauf.


Si jamais tu sais pas comment gérer mon post:
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Otomo répond toujours fidèle à lui-même, avec beaucoup de fierté, tant de fierté que seul un samouraï qui s'est battu au nom de l'empire peut éprouver. Étrangement je le trouve plus jeune lorsqu'il sort ce genre de remarque, comme si le vieil homme (car oui, la cinquantaine, c'est vieux pour notre époque) retrouvait sa jeunesse et sa bravoure en l'espace de quelques secondes. Comme si le monde était dans sa main, comme si rien n'était impossible, sauf peut-être vaincre la bêtise humaine. Je sors mon éventail et m'évente tandis que j'entends les fous rires de mes clientes, droguées à l'opium et hilare devant l'audace du samouraï. La geisha grimace et détourne le regard, dégoûtée de ce qu'elle vient d'entendre.

-C'est une remarque intéressante, est-ce que vous vous sentez l'ambition de vérifier?

C'était une question que je ne m'étais jamais posée, mais maintenant que le sujet est lancée, et que l'opium fait son effet, je m'interroge sur la taille du No-Dachi d'Otomo. Il doit bien faire deux mètres non? Ou alors ai-je perdu le sens des distances. J'ai un sourire en constatant que dame Michoko nous rejoint, elle a fière allure dans son kimono rouge et s'installe à côté du samouraï.

-Kokoro ne vous mérite pas. J'inspire par accident la fumée de ma pipe et tousse violemment en entendant cela. J'eu imaginé une façon plus subtile de formuler ses vœux pour la soirée. Et si vous nous racontiez plutôt l'un de vos nombreux exploits messire samouraï? Je suis sûre qu'un homme comme vous a moult anecdotes à nous narrer.

Bien loin de l'armée, il peut passer une soirée tranquille, à peu près comme moi lorsque je suis de garnison dans mon village natal. Je m'allonge en posant mon chapeau sur ma tête, ma pipe étant remplie de cendres, il n'y a plus intérêt à la faire tourner. J'ai presque envie de m'assoupir mais lutte pour rester éveillée et avoir conscience de la suite des événements, tant ils pourraient prendre une tournure impromptue.

-Je vous prie de ne pas raconter notre rencontre monseigneur, il est des choses qui ne sauraient être dites.
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"-Je vous prie de ne pas raconter notre rencontre monseigneur, il est des choses qui ne sauraient être dites."

Je regarde alors autour de moi et fait passer mon regard sur les yeux des dames dorénavant rivés sur mon visage ridé.

J’attrape Michoko par l'épaule et vient caler sa tête sur mon épaule avant de me rendre compte de l'ignominie de mon geste, j'entreprends alors de signifier une petite barre sur le côté de son cou avec mon index à découvert, seul bout de peau visible derrière mes gants en métal forgé. La douceur de la peau perturbe légèrement mon esprit. Je me recentre pour trouver une histoire crédible à raconter.

"-Vous voyez cette zone mesdames? C'est la jugulaire, c'est là où transite la vermeille qui vient alimenter la tête de quelqu'un, si l'on coupe, notre cible s'effondre, inerte, sans vie, comme frappée d'un coup des dieux. Il n'en reste souvent qu'une tâche rouge ocre lorsque le temps vient faire son office sur un miséreux touché à cet endroit."

Voilà, maintenant que j'ai enjoint Michoko à ne pas bouger en me servant d'elle comme mannequin, que j'ai bien pensé à découper mes phrases pour rendre le tout faussement technique et gravissime, je peux m'arrêter quelque temps et prendre mon regard froid, mon regard d'acier dur et perçant, celui qui toise un champ de bataille et fait fi des cris de douleur pour mieux discerner ennemi et ami, celui du chef, celui du soldat vétéran.

"-Et bien laissez moi vous raconter l'histoire

"-Et si je refuse?"

"-Et bien vous êtes une femme de petite vertu, littéralement et figurativement cette fois."

Pour qui se prend-elle cette connasse de Kokoro à vouloir m'interrompre? Si elle voulait pas entendre mon histoire il fallait venir cueillir les fruits qu'elle a semé, et pas refuser mes avances.

Sale pute.

Mais j'enfonce des portes ouvertes.


"-Donc... laissez moi vous raconter l'histoire de la dernière bataille des Grandes Forêts, le dénouement final de la campagne…"

J'allais dire de l'Empire, mais j'oubliais que je pourrai être fiché ici, bien que je sais que Nobushi est de mon côté, il se peut que les geishas soient un peu plus renseignées niveau géopolitique qu’il ne leur est coutume, et dès lors je peux dire au revoir à la nuit sans pantalon que je m’apprête à passer.

« -Les hommes singes étaient des sauvages, certes, mais ils n’en restaient pas néanmoins des guerriers un minimum retors. Ils nous sautaient dessus sans vergogne, nous attaquant uniquement aux griffes s’ils venaient à perdre leurs armes. Nous étions en bataillon, et je n’étais qu’un lieutenant de bas étage à cet époque là. L’ordre que j’avais donné de se baisser et de garder les lances en l’air pour en faire des broches s’était révélé efficace dans un premier lieu, mais la stratégie commençait à montrer ses limites au fur et à mesure que les corps nous empêchaient d’avancer et que les primates sautaient à terre pour nous attaquer à pied, nous forçant à ré-adopter une posture de combat plus standard. »

Maintenant que le décor est planté, j’en profite pour prendre une pose et me racler la gorge. Il est vrai que la campagne des singes était une merde sans nom. On n’a pas perdu beaucoup d’hommes, mais certains s’en sont sortis au ras du cul, et même si nous étions les plus forts, et de loin, les techniques de guérilla des maillons faibles darwiniens nous étaient totalement nouvelles. La guerre fut tendues, gagnée mais tendue, et même sans perte la fatigues générale s’était faite ressentir une fois le dernier macaque étendu vidé de son sang. Je me souviens m’être épongé le front une fois le nodachi rangé.

« -Le problème était que les animaux avaient eu vent de nos formation, et avaient copié certaines de nos tactiques et organisations. On se retrouvait donc souvent avec un chef par phalange ennemie, mais surtout avec des troupes d’élites en milieu de bataille, lorsque mes hommes commençaient à suer.

Et le chef de ces commandos, lui, était bien armé, du type blindé de partout avec une armure volée sur un de nos douze morts ce jour là.

Voir un monstre hybride habillé avec les vêtements de yumigato, c’était déconcertant pour la plupart. »


Je m’arrête encore pour bien vérifier si j’ai encore tout mon auditoire, et si quelqu’un n’es pas évanoui de peur. Même la rustre qui ne sait pas faire la différence masculin/féminin m’écoute, ça doit être bon.

«-C’est alors qu’au fur et à mesure que mes soldats reculent et passent sur la défensive qu’un enseignement du sergent me revint en tête.

Chaque créature à sa faiblesse. Si l’ennemi vous ressemble, tapez le là ou vous avez mal.

J’étais le seul sorti du rang, ou plutôt le seul qui en tant que chef n’avait fait aucun pas en arrière pour ne pas décourager mes homme. La sensation d’être seul au front est très singulière, mais le fait d’être menacé par une abomination fait réfléchir plus vite que l’éclair.

j’ai alors dégainé mon sabre »


Je donne une tape sur le manche de ce dernier, et décide de planter le fourreau dans la terre du bras qui me reste de libre, l’autre étant pris par la damoiselle. La lame est déjà aussi grande que moi debout, alors l’effet que produit cette arme fichée dans le sol tel un monolithe de l’histoire me donne un coup de fouet pour raconter la suite.

«-J’ai échangé quelques coups avec le monstre cuirassé aussi bien que moi, ce qui menait entre lui et sa vitesse et moi avec mon entraînement le combat à égalité. C’est alors que je me suis rendu compte d’un singulier détail. »

Je détaille un cercle dans le cou de Mishoko qui soupire et ferme les yeux.

«-Il manquait un bout du collier blindé, un trou béant et couleur cendre siégeait là où l’acier était censé être noir et présent. J’ai tout de suite compris que mon ami et soldat était tombé par un projectile dans la nuque, et que le singe qui l’avait fait avait été précis.

J’ai donc commencé à orienter mes coups vers cette partie là de son corps, et ce dernier n’ayant pas l’habitude de porter une cuirasse comme la mienne ne comprenait pas ce qui se tramait.

Jusqu’au coup d’estoc dans la faille de l’armure, et jusqu’à ce que ma lame lui pénètre le cou sur une dizaine de centimètre, vidant son regard et son corps de toute vie ou sang. »


Je mime un petit signe de point dans le chair de Michoko. L’histoire est finie, alors que penche la tête en arrière et fait craquer ma nuque, bruit interrompu par une question.

«-Et donc, messire samouraï ? Il y eu des morts ? Qu’avait vous fait après cette bataille ? »

«-On les a exterminé, jusqu’au dernier qu’on pouvait trouver sur les hectares conquis, au prix de douze fiers soldats. »
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Je prends une gorgée de saké en écoutant les récits tourmentés et vifs d'actions du samouraï qui nous explique comment avec ses compatriotes ils ont repoussé horde de sauvages. L'Empire a toujours le don pour créer des batailles mémorables qui honorent les soldats et les conteurs de magnifiques légendes et affrontements à raconter. Et, même sans mes compétences en matière de Suiton, je me rends compte qu'à mon exception, aucune des geisha ne semble résister aux charmes du vieux samouraï qui a toute une cour à ses pieds. A l'exception de Kokoro qui n'est pas du genre à écouter ni à comprendre, un peu gênée par la tournure des événements, je simule l'assoupissement, histoire de ne pas avoir à réagir. Car si j'ai déjà eu vent des récits d'Otomo, dans les manuels de guerre, mais si c'était la performance militaire qui m'avait impressionné, c'est plutôt sa personne qui impressionne les dames. Aussi, dans un réflexe d'insociable sociabilité, je rabats ma capuche et m'installe dans une position assise qui me permet de dormir plus ou moins confortablement. Laissant soin à Otomo de s'installer confortablement avec ces dames.

-Oh. Font les geishas à chaque pause du samouraï. Ah! Font-elles à chaque fois qu'il marque un arrêt.

Puis à la fin de son discours, et quelques applaudissements auxquels je participe discrètement, c'est dame Michoko qui se décide à prendre la parole et... A avoir toute la subtilité dont une femme déterminée puisse faire preuve.

-Et si vous me racontiez une autre histoire dans ma tente? Il me semble que dame Kisho s'est assoupie. Je ne dis rien parce que personne n'est dupe.

Gloussements, avant qu'une autre ne s'enjoigne à ouvrir les fêtes et la soirée. J'ai un léger sursaut lorsque je sens une geisha se poser à mes côtes, je ne dis rien, je ne bouge pas, j'attends de voir la suite avant de décider d'agir. Je me calquerai sans doutes sur Otomo pour la suite des événements, quitte à ce que ce soit peu professionnel. Quoique. J'ai un mari.

-Pourrais-je vous rejoindre? Demande l'une des filles. Je veux une autre histoire moi aussi. Une autre histoire, tout à fait.

Demain, seigneur Otomo aura des anecdotes à me raconter j'imagine. Puis une geisha se love contre moi sans que je n'ai rien demandé à personne, relevant la tête, j'aperçois une jeune femme qui pourrait avoir l'âge de ma fille adoptive en train de se poser contre mon épaule.

Tu as un choix à faire:
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« -Et si vous me racontiez une autre histoire dans ma tente? Il me semble que dame Kisho s'est assoupie. »

Je me mets à rire, lançant ma tête en arrière et soufflant un bon coup. Mon histoire à fonctionné, et j’ai ce que je pourrais silencieusement désirer derrière ma cuirasse en acier. Il est vrai que les histoires sont de super aimants à dames lorsqu’on sait les raconter, ou des super expériences à se raconter tout seul pour se donner du recul sur certaines situations.

Lorsqu’il s’agit de se battre, avoir vu l’enfer n’est plus une pénitence à porter jusqu’à la fin de ses jours, c’est quelque chose qui retardera votre mort en vous sauvant la mise de manière à ce que vous puissiez en profiter jusqu’au bout.

Les visions ne m’ont jamais vraiment hanté, c’est plus le fait d’avoir fait partie de cette machination géante qui me revient dans la gorge le soir, la nuit tombée et l’âme en pause. Même si cette nuit risque d’être différente.

-Pourrais-je vous rejoindre? Je veux une autre histoire moi aussi.

Carrément différente. Je me lève alors et fait craquer mon dos avant de décrocher mon no-dachi du sol et de le remettre à ma ceinture. De là haut, je peux voir tous les visages des dames au niveau de ma taille, me laissant imaginer un sacré paquet de trucs que je vais pouvoir faire en cette nuit douce et un peu chaude malgré la saison. Même Kokoro semble me regarde d’un air désemparé. Je lui souris et hausse les épaules de dépit, les mains plates vers le ciel. Connasse.

«-Bon, je vous emprunte un coin de votre tente, madame Michoko. »

Le visage de l’autre geisha semble se refermer dès lors que je prononce ces mots, et la bouche de la progresso-intégriste s’ouvre de manière béante, mais c’était avant qu’il fallait le faire, ça. Malgré tout, je ne peux me résumer à laisser deux pauvres âmes en peine.

«-Étant donné que vous avez la plus grande, il sera plus facile d’y loger à trois. »

Les yeux maquillés de l’autre femme dont je ne connais pas le nom finissent par s’éclairer alors qu’elle se lève pour me rejoindre tandis que je tourne le dos à cette belle assemblée, laissant Nobushi se faire utiliser comme oreiller, traduisant peut-être une offre quelque peu… audacieuse.  Audacieux, nous le sommes cette nuit, mais quelque chose me dit que je pourrai pousser encore la chance un peu plus loin.

J’arrive devant la toile sur piquet, là où je vais pouvoir exercer le mien et mes talents de campeurs en milieu humide.

«-Y’a de la place, on pourrait-même y loger à quatre ! »

J’entends Kokoro grogner dans son coin alors que passe la tête dans la couche basse de plafond et commence à me dévêtir à l’abri des regards. Enfin, à l’abri excepté les deux paires d’yeux braquées sur moi durant le processus.

Je me couche sur les futons entassés et croise les bras sous ma nuque, les mains de la maîtresse passant sur mon torse tandis que sa camarade la défait de son kimono, avant de se défaire elle-même.


Un claquement de tissu se fait entendre. Je relève le torse et essaie de me défaire (temporairement) de Michoko à califourchon sur moi, afin de lever la tête et apercevoir une tête passée à travers les rabats couleur sable.

«-C’est Kokoro… je peux entrer ? »

Bingo.

Spoiler:
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Pendant que... Seigneur Otomo se transforme en jeune homme fougueux, je repousse gentiment mais avec fermeté les avances de celle qui voulait découvrir certains de mes talents, et reste à côté du feu mourant, seule dans l'obscurité alors que les autres geishas vont dans leurs tentes. Je reste ainsi un long moment, face à mes pensées, mes démons que j'ai vaincu et mon âme qui dort du sommeil des justes. Jusqu'au milieu de la nuit, où j'entends un bruit suspect, faisant volontairement abstraction du boucan en provenance de la tente de dame Michoko, je me lève et m'approche des murmures que j'entends dans les buissons. Malgré l'obscurité, la clarté de la lune m'offre assez de lumière pour me repérer de façon approximative, et en approchant de la forêt, c'est un dialogue de sourd qui m'est offert sur un plateau d'argent.

-J'ai vu un samouraï, on ne devrait pas y aller, imagine s'il maîtrise le ninjutsu.
-C'est un samouraï, un gros porc en armure, il n'y a aucun risque.
-Silence vous deux, il y a une des geishas qui approche.
Un des bandit émerge de la cachette et me menace avec une bêche. Toi, guide nous jusqu'au trésor de votre troupe.
-Amaterasu veille sur vous.
Je fais exploser la parcelle de terrain devant moi.

Disparaissent au passage les bandits devant moi, l'unique a avoir survécu préfère s'enfuir en courant alors que je constate le trou dans la forêt. Je rougis en constatant que j'ai mal calculé ma force et retourne au campement en faisant semblant de rien, toutefois, le bruit de la déflagration a attiré quelques regards curieux de Geishas qui ont sorti la tête de leurs quartiers pour la nuit. Je retourne m'allonger près des braises.

-J'ai éternué. Et accomplit notre mission, mais... N'était-ce pas simplissime pour deux rangs B?
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